Libérer Bella [PV Lancel, Bella]

Kathleen avait le cœur qui palpitait en songeant à ce qu’elle était sur le point d’entreprendre, même si cela ne se voyait pas. Grimée en professionnelle du crime et de la cruauté, elle avançait, suivie par Lancel qui était à pleurer dans son costume d’esclave. Mais il était un atout de choix pour prouver aux propriétaires de Bella Misery que ses intentions à l’égard de la jeune fille étaient malveillantes. Néanmoins, ça la brisait de voir le jeune homme dans un tel état. Ca ressemblait tant à la psychologie de son passé.

Avançant jusqu’à la demeure que Bella lui avait montrée quand elle était venue la questionner, elle réfléchit à la conduite qu’elle était sur le point d’adopter. Il allait falloir qu’elle convainque ces individus qu’elle était là pour avoir quelque chose et qu’elle ne repartirait pas sans. Et surtout, elle allait devoir être ferme et forte. Tremblant légèrement à l’idée d’échouer, elle frappa à la porte.

Lancel suivait silencieusement Kathleen, vêtu de ses loques d'esclave. C'était un rôle difficile à jouer, non pas à cause des vêtements qu'il portait, mais parce qu'il fallait être convainquant. Un esclave ne pouvait pas avoir l'air bien, heureux ou autre. Il devait se sentir plus bas que terre, misérable, croire qu'il ne valait rien. Et pour cela, dans son malheur, il avait de la chance. Il avait juste à fouiller dans son passé et trouver les événements qui l'avaient fait se sentir ainsi.

Quel masochiste tu es...

C'était là la partie difficile du contrat. S'auto-mutiler mentalement pour ne pas faire capoter la mission. Il avait repensé longuement aux mauvais traitements de Robert, au chantage de Tyrion, à Cersei...

- Mais je me fiche de ta vie! Lui avait dit un jour Tyrion
- Pourquoi devrais-je me soucier de ce que tu veux? Lui avait balancé Cersei avant de lui briser l'épaule afin d'aller avec son coeur en mille morceaux

Rien qu'à repenser à l'année et la moitié d'une autre année passées à Port-Réal, il se sentait à nouveau comme cette merde infâme, ce paillasson pour les pieds de ses cousins supérieurs, il était de nouveau ce petit garçon effrayé. Il sentait à quel point cela l'avait touché, à quel point cela restait sensible, il se retenait pour Kathleen, mais il sentait ses yeux se mouiller et son coeur s'assombrir, comme quand il était alité, combattant seul ou presque la maladie, avec en plus la nouvelle de la mort de ses frères à avaler.

Je n'ai pas changé... Je suis toujours ce garçon pitoyable et faible...

Alors que je faisais la vaisselle qu'une matinée bien remplit, alors que je m'acharnais a nettoyer ce repas auquel je n'avais pas eu le droit de toucher… j'entendit quelqu'un qui frappait à la porte. Ni une ni deux je me dépêchais d'aller ouvrir! Si jamais mes maître trouvaient mon temps de réaction trop long j'étais bonne pour des coups de fouets encore!

Hélas alors que je voulais faire vite, je brisais une assiette sur le sol! Au mon dieu le bruit a dût s'entendre jusque dehors! Alors c'était sûr mes maîtres avaient entendu! Je les entendais déjà descendre l'escalier! La maîtresse de maison entra dans la pièce et vit l'assiette sur le sol..

-Va ouvrir on réglera ça après!

Tremblante de peur je lui passais devant pour m'exécuter… A peine lui avais-je tourné le dos qu'un sort brulant me zébra tout le dos… Un cri de douleur résonna dans toute la demeure alors que je m'effondrais sur le sol.

-Va ouvrir je te dis!!!

je me relevais tant bien que mal et ouvrait enfin la porte. La voix tremblante sous l'effort surhumain que je faisais pour ne pas montrer mes sanglots je leur souhaitais la bienvenue:

- Bonjours, veuillez pardonnez ma bêtise… qui vous forcer a attendre tant dehors… Si je puis faire quoi que se soit pour me faire pardonner… Je suis a votre entière disposition…

En voyant le look de la personne derrière la porte je frissonnais d'horreur… Vu son look j'étais bonne pour une série de coup de fouet pour avoir faillit… Même l'esclave semblait mal…

Kathleen fut obligée d’attendre quelques minutes avant que Bella ne vint ouvrir et si elle tenait compte des bruits qu’elle entendait à l’intérieur, la jeune fille avait probablement renversé des choses, s’était cognée et avait été punie, tout ça avant de réussir à ouvrir la porte. Il était vraiment temps que quelqu’un la sorte de là. Kathleen fut aussitôt contrariée de devoir lui causer encore plus de souci, mais elle savait que ce ne serait que momentané. Aussi se décida-t-elle à prendre une voix âcre et à lancer la partie. Elle la toisa aussitôt de la tête aux pieds, se mordant les lèvres.

« Tu es Bella Misery, n’est-ce pas ? »

Bella répondit et ayant manifesté son intérêt, Kathleen pouvait à présent passer à la phase deux de son plan. Elle jeta un coup d’œil à la pièce derrière Bella comme si elle était à le recherche de quelque chose ou de quelqu’un, tant pour convaincre la jeune esclave que le maître ou la maîtresse qui ne devait pas se trouver bien loin. Sans croiser le regard de Bella, pour ne pas montrer de la déférence envers elle, ce qui eut été sujet à soupçon, elle lui fit part de sa réclamation.

« Je dois parler avec tes maîtres. Dis-leur que je veux faire affaire avec eux. »

La jeune femme qui se tenait devant lui semblait encore plus misérable que quand il l'avait vue pour la première fois. Toujours plus fine, toujours plus blanche, toujours plus couverte de bleus. Il était vraiment temps que sa vie change et il était certain que Kathleen ne la laisserait pas dans un tel lieu plus longtemps. Pour l'instant, il devait juste garder son rôle. Rester le jeune homme misérable et pathétique, au-delà de la rédemption, avec, pour citer son ancien suzerain, une seule couille et pas de cerveau. Se replonger mentalement dans le bain de Port-Réal et de se souvenir des jours où il avait confessé qu'il ne savait plus ce que cela était que de vivre sans savoir peur. Redevenir le lionceau miaulant, limite castré, et intimidé. Redevenir l'homme torturé et malheureux qu'il avait été pendant presque un an et demi.

Oh mon dieu! rien qu'au regard de la personne devant la porte je comprend que les choses se gate encore plus pour moi si c'est possible! Et un regard a son esclave me confirme mes pensées! Je suis mal barrer! Flute! Pourquoi?! Pourquoi a t-il fallut que je fasse tout foirer juste au moment de la venue de cette personne. Un regard apeurer lancer rapidement au deux je m'excuse et me propose pour réparer mon erreur. Si je tremble? Pas plus que d'habitude En fait.. Je tremble tout le temps donc bon.

Mais alors que j'ai finit ma phrase l'inviter me demande si je suis bien Bella Misery… oO Comment me connait-elle? Voilà tellement longtemps qu'on ne m'a pas nommé par mon nom de famille. Je suis un peu surprise mais je me dois de rester une esclave parfaite…

-C'est bien moi en effet. Je suis là pour vous servir, suivant la volonté de mes humble maîtres.

Et pour finir ce que je redoutais arriva… L'invité demanda a parler a mes maîtres. Doucement je me mettais de coté pour la laisser passer elle et son esclave.

-Je vous pris de me suivre ma maîtresse et pas loin.

Et de ce pas je la mener vers la maîtresse.

-Pardonnez moi madame mais qui dois-je annoncer a Madame?

Bon, comme ça Bella avait compris qu’on s’intéressait à elle, que tout particulièrement, elle, s’intéressait à elle et qu’il y allait avoir quelque chose la concernant. Si la maîtresse qui se trouvait derrière l’avait entendue aussi, elle n’allait pas tarder à additionner deux et deux et à en déduire que les affaires concernaient l’esclave. Kathleen espérait simplement qu’elle ne lui ferait pas de difficulté. Il n’était pas facile de jouer ce rôle de maître cruel et sanguinaire et Lancel jouait bien mieux qu’elle le rôle qu’il avait à jouer dans les circonstances actuelles.

Bella lui demanda un nom. Mince, elle n’avait pas prévu cela. Il allait falloir la jouer finement. Un nom et un prénom assez bizarres pour être de la Contrée Obscure, mais pas un qu’ils pourraient connaître, voilà qui n’allait pas être amusant à trouver. Kathleen réfléchit au quart de tour et finit par trouver une idée.

« Mon nom est Judy Fraser. Je viens de la Contrée Obscure pour rencontrer votre Maître et lui proposer une transaction. »

Lancel voyait bien que ce jeu de rôle déplaisait fortement à Kathleen. Cela allait à l'encontre de tous ses principes, de tous ses idéaux. Mais parfois, il fallait combattre le mal par le mal. Si le chemin des Sept Enfers était pavé de bonnes intentions, avec quoi le chemin du Paradis était-il pavé? Les gens justes et bons mourraient souvent les premiers alors que les mauvaises herbes survivaient contre vents et marées. Les gens justes et bons étaient condamnés à verser des larmes alors que les cruels, se repaissant de leur méchanceté, vivaient relativement heureux, tirant leur jouissance des actions qu'ils causaient. Les petits se faisaient manger par les gros. Les bons étaient-ils les petits poissons de l'océan?

Eh bien... Alors que je suis sous couverture et en mission, je me mets à philosopher...

Rester calme… Voilà tout ce que je devais faire! Je pourrais peut être éviter de faire de nouvelle bêtise… Je pourrais peut être m'en sortir sans gros dommage. Enfin sans plus gros dommage que ceux que je m'étais déjà attiré en brisant cette assiette. Je soupirais et veillais a rester très polis et discrète. le lancé un rapide regard a l'esclave présent avec la femme. Hum… Pas de doute a son comportement je voyais qu'il valait mieux pas attendre de l'inconnue une quelconque gentillesse.

Je les guidais alors vers la pièce ou ma maîtresse attendait. Son mari était absent pour le moment mais je ne doutais qu'il rentrerais très vite et qu'alors j'aurais droit a une punition bien mérité. Me rendant compte que j'ignorais qui annoncé … Je lui demandé son nom. Etrange… d'ordinaire on me jette le nom a la figure ou on on me gifle pour me signifer que je n'avais pas le savoir… elle mis deux seconde visiblement a choisir si elle devait me le donner ou me battre. Je tremblait déjà a l'idée de me recevoir de nouveau coup. Puis c'est presque avec gratitude que j'accueillis les mots qu'elle me dit.

-Bien Madame si vous voulez bien patienté vous et votre… hum… vous et lui … Je vais de se pas vous annoncé.

Je rentré donc dans la pièce et d'une révérence bien maladroite je baissé la tête devant la femme coupable de tant de maux…

-Milady… Une femme du nom de Judy Fraser demande entretient avec vous. Il semblerait qu'elle veuille faire transaction.

Quel mal m'a pris de donner cette information. Je sentit ma maîtresse m'attraper par les cheveux et me trainer par terre… De la elle tira sans plus de cérémonie vers l'autre bout de la pièce.

-Comment as-tu oser demandé a une femme de rang supérieur a toi la raison de sa venue?! Qui te crois-tu être pour obtenir ce genre d'information!

Un coup de pied au ventre clotura sa remontrance et elle se tourna vers lm'entrée de la porte alors que moi toujours au sol pleurant doucement je tentais de retrouver un souffle.

-Entrez donc Madame. Pardonnez moi pour le comportement insultant de cette chose! *me montrant ou du moins montrant le tas de vêtement sous lequel j'étais replier du doigts* D'ailleurs avant que nous nous entretenions de choses… Puis-je vosu offrir de punir vous même cette esclave? J'ai pour habitude de montrer ainsi que le respect doit être donner a toute personne entrant ici…

Génial voilà maintenant que j'allais me recevoir une punition de la nouvelle venue… Pas de doute possible vu que si elle veut parler d'autre chose avec ma maitresse elle allait devoir se plier a ce "jeu" qui distrayait tant la dame… celui de me voir torturer par d'autre pendant qu'elle se prélasser… --"

Bella lui demanda de patienter et elle en profita pour redonner tout son éclat à son regard hautain et à sa hargne. Il allait falloir la jouer fine pour ne pas avoir à torturer la pauvre esclave et seuls son attitude et son comportement, qui pourraient à la fois prouver son haut rang et présenter son côté sombre, allaient pouvoir avoir raison des possibles hésitations de la femme que Bella servait actuellement. Kathleen jeta un coup d’œil à Lancel en ce qui pouvait être une façon de vérifier qu’il restait à sa place, mais en réalité, pour vérifier que tout allait bien, puis fixa la femme qui s’approchait.

Comme elle l’avait pressenti, la femme lui suggéra de punir Bella pour son insolence. Kathleen jeta le regard le plus méprisant possible à la petite esclave recroquevillée sur le sol. Pour s’aider, elle s’imagina regarder la maîtresse plutôt que l’esclave. Puis, elle releva la tête et reprit sa mine hautaine pour répondre à la femme. Nul doute qu’elle n’allait pas apprécier son refus mais Kathleen comptait sur son ton autoritaire pour impressionner la femme qui ne pourrait que montrer de la déférence en un génie du mal de haut rang.

« Inutile, je suis assez pressée, pour tout vous dire, et puis, si les choses vont dans le sens que je souhaite, j’aurai tout loisir de la punir à ma guise une fois partie d’ici. Je vais être directe, Madame, j’ai entendu dire de forts bons amis qu’une jeune esclave particulièrement… jolie et docile habitait cette maison. Je souhaite l’acquérir pour mes services et pour ceux… de mon époux. Bien entendu, je sais qu’il vous sera difficile d’abandonner une telle perle et je n’ai pas l’intention de vous voler. Je crois que ceci vous semblera très raisonnable. »

Elle sortit de sous sa cape une bourse bien garnie. Kathleen avait choisi avec soin la somme qu’elle avait prévu de dépenser pour sauver Bella, sachant que cela ne devait pas être trop important pour ne pas faire douter sa maîtresse quant à sa nature maléfique, mais suffisamment important pour qu’elle ne discute pas et accepte le marché sans perdre de temps. Au cas où, elle avait prévu une seconde bourse de même taille tout de même. Si la femme se montrait gourmande, elle tenait à pouvoir la satisfaire plutôt que de perdre la chance de sauver la jeune esclave.

« Qu’en dites-vous ? Pouvons-nous conclure cette affaire ? »

J’étais là, allongé sur sol pleurant en silence et attendant sagement que la nouvelle venue me punisse. Je savais que j’avais fauté... Je n’y pouvais rien. Mais alors que je retenais mon souffle, priant pour que se passe le plus rapidement possible, l’inconnue refusa de me punir. oO

C’est bien la première fois qu’un «invité» s’autorise a ne pas plier aux demande de ma maîtresse. oO Mais... Que ce passait-il. Je notais alors sa remarque sur le fait de pouvoir me punir a volonté plus tard.

Flute ne me dite pas qu’elle vient demander asile ici? Premièrement peu de raison pousseront ma maîtresse a accepter (sauf si c’est une demande expresse de ce chien de ... Enfin vous voyez de qui je veux parler). Mais ensuite si par malheur elle acceptait, j’aurais tant de boulot supplémentaire. Non c’était impossible! Pitié! Si un quelconque dieu existe qu’il ne laisse pas ça se produire! Je vous en conjure!

Puis alors que je me remet tout juste du choc j’entend enfin la raison pour laquelle elle pourra me punir a volonté. Nooooon! Me racheter?! Mais mais mais. Enfin qui pourrait parler de moi? Puis comment ça fort jolie? Non elle se trompe ça peut pas être moi! Et comment ça au services de son époux? SJe commence a craindre pire que mon sort ici. Le peu de couleur que la douleur avait put me donner quitte mon visage! Rapidement je fais le lien entre le fait qu’elle veut une esclave fort jolie et que c’est pour les services de son époux! Je ne peux être gratifiante que pour une chose des maîtres actuels que j’ai. Je suis une tel ordure a leur yeux que jamais au grand jamais il ne viendrait a l’idée de l’homme , ou de la femme d’ailleurs de me toucher... C’est bien la seul chose qui m’est épargner ici! Mais et si le mari de cette femme était moins regardant? J’ai déjà faillit vivre ça enfant, et je ne veux plus jamais y être confronter!!! Mais bien sûr tout ça ne dépend pas de moi.

-Vous souhaitez vous acquérir de cette chose? Hum...

Je voyais ma maîtresse soudain semblant réfléchir. Elle ne me laissera jamais partir! Je suis leur trophée ! Comme certaine personne ramène un chien des vacances dont ils veulent se souvenir, eux m’ont ramené moi du jours ou ils ont tuer ma tante. Alors croire qu’elle me lâchera c’est rêver. Encore que veux-je seulement qu’elle me lâche a cette femme?

-Comprenez très cher que cette esclave a beaucoup de valeur... Pour l’avoir nous avons dut payer de notre personne!

Tu parles ils ont juste dut assassiner ma tante.

-De plus il y a tout le temps que nous avons mis a la dresser. Toutes ses bêtise que nous avons du réparer. hum... Je ne peux prendre cette décision à la légère... Voyons déjà combien vous en proposez.

En disant cela elle prenait la bourse de l’autre. oO Attendez elle a bien dit qu’elle devait y réfléchir? Mais pourquoi? Je la regardais les yeux écarquillé. Elle comptait calmement l’argent. Une fois finit elle sourit doucement.

-Je vois cependant que votre offre est généreuse. Mais pourquoi elle? Elle n’a guerre de valeur pour les autres en général. De plus j’ai peur que vous ne sachiez a quoi vous vous attaquez. Je veux dire ... Il n’y a qu’une fermeté exemplaire qui marche! C’est une plaie sitôt qu’on tente de la laisser évoluer un tant soit peu. elle est maladroite a souhait, lente au possible. Et il n’y a bien que nous qui avons réussit a la mater...

Ben voyons... J’étais là en train de regarder mon avenir se jouer ans avoir le droit de bouger. Avais-je seulement le droit de respirer?

Lancel entendait les tortionnaires de cette pauvre fille tenter d'argumenter, d'obtenir plus si possible, mais leurs mots sentaient le mensonge et l'hypocrisie à plein nez. Il savait que Kathleen ferait tout, en tout cas tout ce qu'elle pouvait, pour sortir cette infortunée demoiselle de son sort peu enviable. Chez lui aussi, à Westeros il y avait de l'esclavage. Pas dans les Sept Royaumes mais dans l'Est, les Dothraki ne se privaient pas. Les filles des Khal vaincus devenaient les esclaves du Khal gagnant, le khalasar déchu était intégré au camp victorieux, ce n'était qu'un jeu barbare de pouvoir et de sang. Ici, au fond, c'était un peu pareil. Un jeu d'argent. On monnayait la vie humaine. Rien que cela. C'en était d'un risible tragique.

Kathleen pouvait sentir de toute son âme la terreur qui animait la jeune Bella alors qu’elle mentionnait l’époux qu’elle n’avait pas et qui pourrait souhaiter l’utiliser pour ses plaisirs personnels. Elle savait que c’était probablement terrifiant pour la jeune femme, mais elle ne la rassurerait que quand elles seraient seules. En attendant, il était évident que la terrible sorcière devait être certaine que Bella souffrirait autant dans l’avenir qu’actuellement, voire davantage.

La femme sembla hésitante et Kathleen sentit que la transaction n’allait pas être aussi automatique qu’elle l’espérait. Soupirant intérieurement, elle décida de prendre son mal en patience. Elle n’était pas tellement satisfaite de la situation mais elle ne désespérait pas. L’idée que cette femme tente de lui faire croire que Bella avait de l’importance pour elle lui était une insulte. Toutefois, l’argent l’intéressait. C’était un avantage.

« Mon époux aimera avoir une esclave qui… lui résiste quelque peu. Il aime à… mater, comme vous le dites si bien. »

Désireuse de laisser une fin de non retour à la femme et ce malgré le risque de se voir opposer n refus, elle décida de tenter le tout pour le tout. De toute façon, si la femme refusait l’achat, Kathleen se faisait fort de contacter Matthieu pour un secours plus musclé si c’était nécessaire. Le Jedi pourrait sans-doute la faire libérer sans même faire couler une goutte de sang. Il était doué pour ça.

« Soyons clairs ! Je ne renoncerai pas à cette idée. Je souhaite obtenir cette esclave. Que dois-je faire pour l’obtenir ? »

[Désolée pour la longue absence, je ne recevais plus les notifications, j'ai pensé qu'il n'y avait pas de suite de ce fait!]

Lancel se focalisait sur les paroles de Kathleen afin de se donner une contenance et une prestance. Un seul faux pas et la couverture était gâchée! La vie d'une jeune femme en dépendait! Il ne comprenait pas l'attitude de la maîtresse de Bella, à part son côté vénal. Elle rendait les choses si compliquées! Il était prêt à se battre mais il espérait secrètement qu'il n'eusse pas à le faire, cela serait une défaite dans leur situation et dans le feu d'une bataille, on ne pouvait jamais prédire ce qui allait se passer. Un allié blessé, un innocent tué... Kathleen ou Bella pourrait être tuée, voire les deux dans le pire des cas. Il tentait de ne laisser transparaître aucune émotion, d'apparaître comme le brave domestique malléable et soumis. Il espérait juste que cet être borné allait céder à ses pulsions amoureuses envers les pièces d'or. Pour le bien de tous.

Je ne savais pas trop quoi penser. Bien sûr je ne pouvais que craindre ce que j’entendais et même temps… Peut-on avoir plus de crainte que je n’en ai à chaque minute de ma vie? Je lançais un regard à l’esclave… Au moins il avait deux jambes et deux bras… Oui on cherche les raisons d’espoir partout! Et là j’étais prête à me contenter de peu…

Cette femme voulait m’acheter pour son mari… Oups vraiment pas de bonne nouvelle ça… Une fois j’avais connu un homme qui souhaite des filles pour lui… Euh… s'il n’avait pas réussi à me toucher malgré mes neuf ans car il ne connaissait rien aux sorcières j’en avais malgré tout gardé un souvenir horrible… Vais-je devenir de ses filles qui ressemble plus à des poupées chiffon dans les mains de leur tortionnaire? Une part de moi trembler à cette idée. Ici a me touché pas de cette manière. On me faisait subir toute sorte de service mais jamais de cette nature pour la simple et bonne raison que mes maitres n’avaient pas salir leur sang pur avec une souillé comme moi. Mais je savais que tous les autres n’avaient pas forcément les mêmes règles. Je lançais un regard vers ma maitresse. Il est vrai que pour la première fois de ma vie j’espérais que son plaisir de me faire souffrir dépasserait celui de l’argent. Elle m’avait capturé par souci de vengeance mais est-ce qu’elle me souhaiterait me garder pour perdurer la vengeance ou l’appât du gain serait-il le plus fort… Non la vengeance serait la plus forte pitié!

Peu de monde comprend ce qui me rend si importante aux yeux de mes maitres… Au bien sûr croire qu’ils tiennent à moi c’est absurde… Mais quand ils ont tué Sarah… Ma tante… Il y a eu un combat féroce. Je sais je l’ai vu… Et même si Sarah a fini par tomber, elle n’est pas tombé seule… Non un jeune homme est tombé avec elle. Hors ce jeune homme était le fils de ma maitresse. C’est pour ça qu’elle souhaite tant détruire ma vie… Ma tante a détruit l’être qu’elle aime le plus alors elle fait pareille de son côté. Elle détruit l’être que ma tante aimé le plus… Sauf que ça même moi je l’ignore… Alors comment d'autres pourraient le savoir?

Si quelqu’un me regardait là de suite je suis sûr qu’il craindrait que je ne m’évanouisse tant je suis blanche… Mais en fait même ça j’en étais incapable… J’avais tellement peur que je restais figé… Ce qu’elle doit faire pour m’avoir? Parce qu’elle pouvait faire plus que donner une énorme quantité d’argent… Me voilà bien…

- Ce que vous pouvez faire? Réfléchissons... Mon mari ne sera pas content si je prends cette décision sans lui… Mais peut-être que si vous doubliez la somme proposée… Alors oui je pense qu’il ne m’en tiendra pas trop rigueur…

D’accord là c’est trop! Je lançais un regard de détresse à l’esclave présent. Il ne pouvait rien faire surement mais pitié ! pitié! et mon regard se reporte sur les maitresses… Ma journée décidément sera bien nulle aujourd’hui… Mieux fait de me prendre un avala kedavra je sens…

La vénalité de cette femme qui considérait plus que jamais Bella comme sa propriété indisposait Kathleen, même si elle se refusait à le montrer, devant rester cette épouse dévouée qui désirait l’acheter pour les besoin sexuels de son époux. Juste le temps que l’affaire soit conclue. Entendant que la femme réclamait le double pour pouvoir accepter la transaction, Kathleen loua sa précaution d’avoir prévu d’emporter le double de ce qu’elle avait prévu de proposer au départ. Mais elle ne laisserait pas de discussion possible cette fois. Si la femme faisait des histoires, elle se retrouverait dans l’obligation de recourir à d’autres méthodes moins plaisantes.

« Je prends ! Maintenant, je souhaite partir immédiatement avec cette jeune femme. Veuillez faire préparer ces affaires. Evidemment, je vous remettrai immédiatement l’argent. »

Elle mit dans sa voix une fin de non recevoir. Il était essentiel qu’ils repartent au plus vite. Elle en avait assez de cette comédie qui l’écœurait et elle ressentait le besoin de s’en aller le plus vite possible. Elle désirait aussi rassurer la jeune esclave qui était maintenant persuadée qu’elle allait être violée et brutalisée par un inconnu cruel qui n’hésiterait pas à la frapper et à la martyriser. Et Kathleen ne désirait pas entretenir son angoisse plus que nécessaire.

Le double de la somme… Je regarde autour de moi… Non elle ne pouvait pas payer une telle somme n’est ce pas? C’est impossible! Puis je ne suis même pas jolie alors pourquoi moi?! non …

Je retiens mon souffle pendant ce qui semble une éternité… Je ne sais pas si je dois prier pour qu’elle renonce à m’acheter, pour que ma maitresse revienne sur son idée ou tout simplement pour mourir là de suite sans raison apparente…

« Je prends ! Maintenant, je souhaite partir immédiatement avec cette jeune femme. Veuillez faire préparer ces affaires. Evidemment, je vous remettrai immédiatement l’argent. »

oO   oO  Oo  oO Oo oO Oo

Bon c’est officiel j’aurais dut prier pour mourir …

Je regarde ma maitresse dépitée… Alors elle se tourne vers moi et avec un sourire narquois…

- Ses affaires?! vous ne croyez quand même pas que quoi que se soit lui appartienne dans cette maison? ici c’est moi qui ai tout payé! et donc tout est à moi! Et encore je vais avoir la bonté de lui offrir ce qu’elle porte dessus… De toute façon personne n’en voudra après avoir été porté par elle..

Je blêmis… Elle avait raison … Rien ici n’était à moi?… rien sauf… Sauf mon journal qui en ce moment est caché sous mon lit… et ma baguette qui est dans leur coffre mais comment récupérer les deux sans déclencher la fureur des deux maitresses?

Je tente en vain de reprendre ma respiration.. Ma maitresse tant déjà la main pour avoir l’argent… Je tente discrètement une sortie… pour me rendre dans ma chambre et récupérer ainsi ce précieux journal… Je ne peux pas l’abandonner ici.. Il est mon seul lien avec ma tante;.. Son dernier cadeaux… Il est mon seul ami dans ce bas monde…

- Tu vas où comme ça?!

-Nulle part… J’allais juste vérifier que je laissais ma chambre en ordre avant de partir…

-Tu voulais plutôt t’enfuir c’est ça?!

je fais non de la tête… Mais pourtant il faut bien que je trouve un moyen… Si au moins j’avais ma baguette magique je pourrais partir et ainsi de dehors attirer le journal à moi… Mais je pense que c’est peine perdu pour elle aussi…

La moutarde commença à monter au nez de Kathleen. La brutalité de cette femme envers son esclave l’indisposait et elle ne supportait plus de la voir se faire agresser simplement parce qu’elle bougeait le petit doigt. Elle devina aussi aisément que la maîtresse de Bella que la jeune femme n’avouait pas tout. Elle supposa que, au contraire de ce que croyait l’affreuse sorcière, elle possédait bel et bien des affaires personnelles sans lesquelles elle ne voulait pas partir. En tout cas, c’était le plus probable. Kathleen savait ce que ça voulait dire de tenir à un objet plus qu’à tout et elle n’avait pas l’intention de priver Bella de ça. Il allait simplement falloir la jouer fine.

« Ah, j’en ai assez ! » s’écria-t-elle, sans dissimuler son agacement, pour rester conforme à son idée de brute, qui menait une jeune femme à son plus cruel destin. « Je n’ai pas que ça à faire. Je vais t’emmener à ta chambre, puisque tu souhaites tellement la remettre en ordre. Et ensuite, tu me suivras bien sagement, c’est compris ? »

Fourrant les deux bourses dans les mains de la femme, avec un regard noir la mettant presque au défi de s’opposer à elle, Kathleen suivit Bella dans les couloirs jusqu’à sa chambre. Là, elle prévit de la laisser seule quelques instants, car la jeune fille ne récupérerait sûrement pas ses trésors au su et vu de cette inconnue dont elle pensait qu’elle allait la martyriser. Mais un coup d’œil à Bella lui suffit pour relever un autre problème. Elle ne pourrait strictement rien emmener qui ne puisse échapper à l’œil vigilant de sa maîtresse. Elle n’avait ni poche ni chapeau sous lequel les cacher. Kathleen jeta un œil sur le sac vide qui avait contenu les deux bourses et apostropha la jeune femme.

« Au fait, tiens-moi ça ! » dit-elle en lui fourrant le sac entre les mains. « Tu me le gardes jusqu’à ce que nous soyons rentrées et tu le rangeras une fois sur place. Mes serviteurs te diront où ! Maintenant, fais ce que tu as à faire, je t’attends dans le couloir. Et ne traîne pas ! »

Son agressivité n’avait pour but que de ne pas révéler son jeu avant de quitter définitivement cette pièce, mais elle échangea un regard avec Lancel. Elle espérait qu’il n’y aurait pas d’autre souci jusqu’à ce qu’elle puisse calmer le jeu avec Bella.

Le jeune chevalier regarda la princesse. Il avait compris son intention. A dire vrai, il espérait que tout cela puisse se finir vite. Cette introspection dans ses souvenirs douloureux était particulièrement épuisant. Mais surtout, il voulait que cette pauvre fille puisse vite sortir d'ici, goûter enfin à la liberté que tout être avait le droit d'avoir! Même Westeros avait banni le marchandage d'esclaves! Il se concentra sur son rôle, gardant une apparente soumission, cet air des gens à qui on avait volé jusqu'à leur dignité, vus en bêtes et non plus en hommes. Cependant, il garda aussi à l'esprit que la sécurité de la princesse et de la jeune Bella était prioritaire. Il n'hésiterait pas à se battre s'il le fallait mais il ferait tout pour l'éviter. Il attendait ses ordres, prêt à réagir. En attendant, il lui fallait rester ce pauvre hère brisé.

Je respire un grand coup… Comment vais-je pouvoir faire pour récupérer mon journal … Sans parler de ma baguette… Que va-t-elle devenir? Mes maitres la garde cachée je ne sais trop où… Pour ne pas me permettre de me servir de la magie… Et mon journal lui est caché sous mon matelas… Comment puis-je faire…


La nouvelle maitresse… Enfin MA nouvelle maitresse … Se mit en colère… je commençais visiblement bien mon service auprès d’elle… Mais au moins je pouvais monter dans la chambre. Je fais oui de la tête. De toute façon que pourrais-je faire d’autre que de la suivre? Rien. Une fois que je le l’ai mené jusqu'à ma chambre je regarde autour de moi… Ma chambre bien sur était très bien ranger… C’était l'évidence même vue que si ma maitresse y penserait et y trouver du désordre j’étais punis. Donc ma chambre était toujours très bien ranger… Alors que je cherchais encore comment m’en sortir… Elle me tendit son sac… Hum… bon donc j’aurais la responsabilité de ce sac jusqu’à … jusqu’au bout du voyage… Soit… Je le pris sans chercher à comprendre. De toute façon j’avais plus urgent à régler comme soucis… Comment faire pour ne pas me faire gronder… Et pour trouver comment récupérer mon journal. Alors que je réfléchissais à ça, je la vis sortir sans même une remarque sur l’état pourtant insécable de ma chambre. Je ne perdis pas une seconde pour éviter qu’elle en change d’avis et dès où je suis seule je me jette sur mon journal. Là je regarde autour de moi cherchant comment le dissimuler et soudain l’idée me vint… le sac! Si je l’ai jusqu’à la fin il n’y a aucun risque que mon journal soit dévoilé. Je le fourre alors dedans et faite attention de laisser mon lit impécablement fait. Je pris une grande bouffée d’air et je sortis de la maison… Si seulement j’avais pu aussi récupérer ma baguette! Mais ça il ne faut pas rêver. Ma nouvelle maitresse ne sera surement pas plus encline que la précédente à me voir utiliser la magie donc autant lui dire adieu. Calmement je me range au côté de l’autre esclave et très calmement et poliment je dis:

- Voilà tout est en ordre… Je vous suivrai où bon vous semble madame…

Au mon Dieu… Je ne suis pas sur finalement d’avoir envie de quitter cette maison… Je regarde pour la dernière fois autour de moi… Ma maitresse doit surement m’attendre en bas… Enfin mon ancienne maitresse… Dans le but évident de vérifier que je ne la vole pas… Je respire un grand coup… Et si finalement je décidais de mon jeter par la fenêtre là de suite? Pfff il n’aurait qu’à me soigner… Avec la chance que j’ai je me gratterais et alors les punitions seraient tellement horribles qu’il vaut peut-être mieux juste la suivre sans créer de problème.

Kathleen ne savait pas si Bella avait pu prendre ce qu’elle voulait mais il lui sembla que le sac contenait désormais quelque chose, ce qui la rassura un peu. Cependant, il lui manquait encore un détail à régler avant de partir. Elle y avait bien songé et Bella était une sorcière, elle devait avoir reçu une baguette magique comme toutes les sorcières, c’était la loi. En tant qu’esclave, cette baguette revenait à sa propriétaire et Kathleen avait bien l’intention de faire valoir son bon droit afin de récupérer celle de Bella. Si la jeune femme la gardait ensuite, sa maîtresse actuelle n’avait pas à le savoir. Quand Bella sortit et lui dit qu’elle la suivrait où elle voudrait, Kathleen hocha la tête.

« Parfait. Il me reste une chose à régler et nous pourrons partir. Reste auprès de moi, à-présent. »

Le ton était un peu moins dur qu’il ne l’avait été juste avant mais elle demeurait froide et sèche pour ne pas mettre le doute dans l’esprit de la femme dont elle venait de libérer Bella. Elle rejoignit la pièce principale où la femme semblait à-présent impatiente de les voir partir. Maintenant que cette fille n’était plus à elle, Kathleen supposa qu’ils étaient tous un poids pour elle, l’empêchant de faire ce qu’elle avait à faire, mais la jeune princesse avait bien l’intention d’aller jusqu’au bout de ce qu’elle avait prévu avant de repartir.

« Tout est réglé, il ne reste qu’un détail, Madame. Tout sorcier dispose d’une baguette magique. Peut-être considériez-vous jusqu’à présent que cette baguette était vôtre, ce que je peux admettre, mais une baguette est attachée à son sorcier, d’autant que c’est une preuve d’identité. Je vous serais donc reconnaissante de me fournir celle de mon esclave » dit-elle en appuyant sur le « mon ».

Je marche donc au côté de l’esclave de la dame. Ou plutôt de mon collègue esclave devrais-je dire. On descendit en bas et comme prévu la maitresse des lieux nous attendait... Elle semblait dans un état émotionnel que je ne lui connaissais pas souvent. Elle semblait autant en colère que jubilatoire… Étrange… je la regardais sans trop savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose pour moi.

Elle était semble-t-il déçu de ne plus pouvoir me garder … (enfin de ne plus pouvoir me torturer pour être exacte) mais en même temps elle ne lâchait pas le gros sac d’argent qu’elle avait dans les mains… et le soupeser. Un espoir fou naît alors en moi… Peut-être est-elle en train de peser le pour et le contre de me voir partir et peut-être alors reviendra-t-elle sur sa décision! Je retiens mon souffle et prie tous les dieux qui peuvent bien exister… Jamais je n’aurais cru prier pour ne pas quitter cette maison et cette famille… Il y a un début à tout on dirait.

« Tout est réglé, il ne reste qu’un détail, Madame. Tout sorcier dispose d’une baguette magique. Peut-être considériez-vous jusqu’à présent que cette baguette était vôtre, ce que je peux admettre, mais une baguette est attachée à son sorcier, d’autant que c’est une preuve d’identité. Je vous serais donc reconnaissante de me fournir celle de MON esclave »

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Elle pense même a ma baguette… J’étais persuadé qu’elle s’en ficherait de ma baguette… Mais non elle y pense… une fois ma baguette entre ses mains je serais définitivement et irrémédiablement à elle… Un pincement au coeur je regarde mes derniers espoirs s’évanouir.

- La baguette de cette chose? C’est que je ne suis pas sûr de l’endroit où elle est… Ce n'est pas comme si nous la laissions se servir de magie… Pas comme si elle était digne de s’en servir…
Je vois bien qu’elle essaye de gagner du temps pour trouver une raison de ne pas obtempérer... Elle veut surement garder un trophée … Mais voilà elle n’ose pas s’opposer directement à l’acheteuse… Par peur qu’elle change surement d’avis et ne reprenne la bourse d’argent… Elle réfléchit et moi je la regarde faire… Je sais où elle range cette baguette mais j'en suis pas sure de vouloir que celle-ci passe dans les mains de ma nouvelle maitresse.

Alors que le temps et le ton de la discussion montent entre les femmes… Je suis là à redouter l’issue de la conversation et finalement elle tombe…

-Très bien puisque vous insistez;

D’un sort elle fait arriver ma baguette jusque dans ses mains et de là elle la jette à la figure de ma nouvelle maitresse…

-Quittez cette maison et je vous serai grai de ne plus venir m’importuner désormais…

Je regarde une dernière fois cette piece… Je respire je tente de rassembler mon courage et alors que je suis perdu … Je me prépare au moins à marcher droit vers mes nouvelles tortures… La tête haute comme ma tante me l’a appris… Courage ma fille! On y va!

Lancel aurait aimé pouvoir rassurer la pauvre jeune femme à ses côtés, qui avait pâli à la mention de la baguette. Il ne s'y connaissait pas encore très bien en matière de législation de sorcellerie mais les propos de Kathleen avaient été clairs comme de l'eau de roche pour le néophyte qu'il était. Cette baguette, c'était à la fois la clé et les menottes. Par bonheur, bientôt, ils seraient assez loin pour abandonner toute cette comédie, révéler à Bella leur but et voir enfin sa souffrance devenir soulagement puis joie. Encore quelques instants, juste quelques-uns, peut-être les plus cruciaux de toute cette mission. En attendant, il restait figé, gardant ce masque d'esclave, ce pauvre hère que l'on trimbalait partout, que l'on voyait partout mais qu'on ne remarquait jamais car considéré en-dessous des hommes.

Après avoir enfin réussi à récupérer la baguette de Bella, Kathleen entraîna Lancel et la jeune esclave à l’extérieur de la maison, puis se pressa hors du village Mim. Elle avait vraiment cru pendant un instant qu’elle allait devoir batailler pour récupérer la baguette de la jeune fille mais l’autre avait été plus coopérative qu’elle ne l’avait craint. En même temps, cette baguette lui appartenait de son point de vue, au même titre que Bella. Ce genre de conception des choses écœurait Kathleen. Elle s’avança jusqu’au carrosse et entraîna Lancel et Bella à l’intérieur, prête pour repartir vers le Royaume d’Ariel. Elle se tourna vers Lancel.

« Ouf ! Je suis soulagée d’en avoir fini. Je n’en pouvais plus de cette comédie ! Comment des gens peuvent-ils vouloir asservir les autres comme ça, et les torturer de la sorte ? Ça me dépasse. Au fait, tiens ! » fit Kathleen en tendant sa baguette à Bella. « J’ai cru, pendant un instant, qu’elle allait refuser de me la donner, mais il n’était pas question que nous repartions sans elle. Bien entendu, nous aurions pu t’en racheter une, mais la première est toujours spéciale, n’est-ce pas ? »

Elle sourit à Bella et se tourna à nouveau vers Lancel.

« Maintenant que nous avons récupéré Bella, nous devrions être tranquilles un moment sans devoir quitter le royaume. L’enquête est complètement bouclée et même si elle n’a pas donné ce que nous espérions, le roi Arthur n’en attend pas davantage de moi et avec les soucis de Léa, je veux être auprès d’elle. »

Lancel put enfin se dérider et s'il resta sérieux, il se permit un sourire soulagé. Bella était saine et sauve, elle avait récupéré sa baguette, c'était donc une réussite.

« Maintenant que nous avons récupéré Bella, nous devrions être tranquilles un moment sans devoir quitter le royaume. L’enquête est complètement bouclée et même si elle n’a pas donné ce que nous espérions, le roi Arthur n’en attend pas davantage de moi et avec les soucis de Léa, je veux être auprès d’elle. »


Il acquiesça.

"Je comprends, Votre Altesse."

Il avait lui-même hâte de rentrer, de retrouver sa soeur et sa tendre Elora. L'affaire avait été délicate, pleine de tensions et pénible mentalement mais si cela avait été douloureux pour lui de se replonger dans ses tristes souvenirs, cela en avait valu la peine: une innocente était désormais libre, hors de danger, loin de ceux qui se servaient d'elle comme d'un objet.

Il se tourna vers Bella.

"Vous êtes en sécurité avec nous, désormais. Plus personne ne vous maltraitera, vous êtes votre propre personne." Sourit-il.