Une journée de bonheur

Cela faisait déjà une semaine que Kathleen avait rendu visite à Matthieu de Kentburry la dernière fois. Et il s’en était passé des choses durant cette semaine. Elle n’avait pas tenu à en parler à Matt avant le retour de l’armée mais l’enlèvement d’Elora avait entraîné bien des conséquences et quand Lancel avait tenté d’attenter à la vie de ses parents, Kathleen n’avait pas été surprise de le voir ensuite s’enfuir, honteux de ce qu’il avait fait. Mais quand l’armée était revenue sans lui, il avait fallu retourner le chercher.

Kathleen y serait allée personnellement sans la présence de la petite Camille Lhous. Cette adorable fillette de cinq ans à-peine venait d’être séparée e ses parents à-cause de leurs mauvais traitements et Kathleen l’avait placée sous sa protection. Mais l’enfant n’était pas rassurée dans un univers qui lui était nouveau et avec des personnes qu’elle ne connaissait pas. Le devoir de Kathleen qui avait pris la responsabilité de la fillette était de rester auprès d’elle et de la laisser se familiariser avec elle.

Elle avait donc demandé à Matthieu de s’y rendre à sa place, le seul de ses contacts capable de transplaner et de revenir à pied avec Lancel. Elle avait pris le temps de retrouver Lancel et de lui apporter le soutien dont il avait eu besoin. Elle avait aussi pris le temps de lui faire comprendre qu’il n’était pas responsable de ce que Cersei l’avait forcé à faire et que, par ailleurs, ses parents n’ayant pas du tout souffert de l’agression, tout cela était sans conséquence aucune. Lancel restait encore et toujours son garde du corps.

Kathleen devait, maintenant que tous ses proches se trouvaient dans une situation relativement stable, faire les visites qu’elle s’était promis de faire. Mais auparavant, elle devait déposer Feena pour la journée chez Matthieu où elle allait passer un moment agréable. En arrivant au château, elle fut introduite en présence de son ami à qui elle adressa un sourire chaleureux.

« Bonjour mon ami, je te laisse Feena et je m’esquive. Je dois me dépêcher car j’ai dû faire un détour pour te la déposer. Merci encore. » Elle déposa un baiser sur la joue de Matt, puis sur celle de Feena. « Passe une bonne journée, ma chérie. »

Puis Kathleen sortit pour aller faire ses visites.

=> Enlèvement par DarkVador [Titre et lien à venir]

Matthieu avait passé une semaine complètement folle depuis le départ de Kathleen et Feena, sept jours plus tôt. Quand Kathleen lui avait expliqué la situation de Lancel, il n’avait, bien entendu, pas hésité une seconde à voler à son secours. Et il était certain qu’il en avait grandement besoin. Matthieu l’avait trouvé sur le point de se suicider. Il avait réussi à le convaincre que ce n’était pas une solution, principalement en lui révélant que Elora était toujours en vie. Néanmoins, le retour n’avait pas été des plus joyeux.

Pourtant, Matthieu était revenu à temps pour son rendez-vous avec Feena. Il devait passer la journée avec la jeune fille et il ne voyait pas comment il aurait pu rater un tel moment. C’avait été une journée si exceptionnelle la semaine précédente qu’il était impatient de remettre ça. Il avait l’intention de la gâter ce jour là. D’autant que le soir et le retour de Kathleen arriveraient bien trop rapidement à son goût. Aussi, quand on annonça Kathleen et Feena, il se précipita à leur rencontre. Et ne chercha pas trop à retenir Kath qui semblait pressée.

« Je comprends, ne t’en fais pas, je m’occupe de Feena. »

Dès que Kathleen fut sortie, il se tourna vers Feena, un sourire sur ses lèvres.

« Bonjour, Feena. Bienvenue ! J’ai une petite surprise pour vous ! »

Il entraîna Feena jusqu’à l’écurie où il avait prévu une ravissante jument bai pour elle. Il s’avança et lui présenta la jument qu’elle allait monter pour la promenade de la matinée.

« Voilà ! Elle s’appelle Lady. Je pensais qu’on pourrais se promener à cheval ce matin. Qu’en pensez-vous, ma chère ? »

Cela faisait une semaine que Feena se trouvait au château en compagnie de son amie Kathleen et les parents de cette dernière, le roi Eric et la Reine Ariel, qui l’avaient si gentiment invités à un petit séjour sur la terre ferme avec elle, après qu’elle l’eut découverte au village par surprise, non avec des nageoires mais des jambes, ce qui avait stupéfié la jeune princesse qui ne comprenait pas ce prodige avant qu’elle ne lui explique sa drôle d’aventure et découverte. Une fois ses écailles séchées au soleil, des jambes prenaient la place de ses nageoires, mais ce n’était pas sans risque vu qu’une seule goutte d’eau ou d’humidité la retransformait automatiquement en sirène. Mais bien-sûr, avant sa première sortie, la jeune femme avait tout prévu et s’était concoctée une tenue spéciale pour protéger ses jambes de l’humidité avec un matériau spéciale d’Atlantica.

Par la suite, elle demanda a son amie de lui faire visiter son royaume, mais trop occupée avec ses obligations et devoirs de princesse, elle ne put, mais proposa quand-même a son amie de l’accompagner pour lui montrer à quoi ressemblaient ses journées sur la terre et lui donner aussi l’occasion de rencontrer et voir la vie des habitants. Ce qui fut très amusant et enrichissant pour la jeune sirène de voir son amie sous un autre jour.

Après quelques visites chez des habitants, la jeune princesse l’amena chez un de ses ami plus ou moins proche, le jeune Comte Matthieu de Kentburry, avec qui elle sympathisa et passa la journée pendant que Kathleen continuait ses visites, ne revenant la chercher que le soir. La jeune sirène avait passé une journée magnifique avec le jeune homme qui lui montra et fit découvrir beaucoup de choses.

Durant cette journée, ils discutèrent aussi beaucoup et furent heureux de constater qu’ils partageaient beaucoup de choses en commun. Le soir venu, Kathleen vint la récupérer et fut heureuse de constater sa complicité avec le jeune comte. Voilà pourquoi elle l’avait invité à rester quelques jour de plus dans son royaume, lui proposant de passer une journée de plus avec le jeune homme la semaine suivante pendant qu’elle continuerait à faire les visites qu’elle n’avait pu accomplir cette semaine là. Bien-sûr, Feena accepta avec joie la proposition de son amie avant de quitter le jeune homme et de repartir au château avec son amie, hâte d’arriver à cette fameuse journée.

Durant la semaine qu’elle passa au château, elle découvrit et apprit beaucoup de choses, mais elle ne put passer beaucoup de temps avec son amie qui était très occupée et qui avait eu pas mal de travail et petits soucis à régler. Elle lui aurait bien proposé son aide, mais comme elle ne savait rien de ses affaires, elle se dit qu’elle l’embêterait plus qu’autre chose et décida de ne pas l’importuner, mais resta quand même présente pour elle en cas de besoin.

Durant cette semaines, elle retourna sur la plage pour se changer les idées et nager un peu et fit la rencontre et connaissance de la petite Janei Lannister petite sœur de Lancel garde du corps personnel de son amie Kathleen avec qui elle passa une magnifique journée.

Le reste de la semaine passa très vite et le fameux jour était arrivé. Feena était en route avec Kathleen vers les terress du jeune Comte de Kentburry avec qui elle devait passer la journée pendant que Kathleen s’occuperait de son royaume. La jeune sirène était toute heureuse et excitée à l’idée de cette journée et de revoir son cher ami.

En arrivant, Kathleen salua son ami avant de la laisser avec lui et de repartir car elle avait beaucoup de travail. Elle les embrassa tous les deux et leurs souhaita une bonne journée avant de repartir.

« D’accord ! Merci Kathleen, à se soir ! Prends soin de toi et sois prudente mon amie ! »

Lui dit-elle dans un large sourire avant de se retrouver de nouveau seul avec le jeune Comte de Kentburry qu’elle gratifia d’un large et doux sourire avant de le saluer.

« Bonjour Matthieu ! Je suis heureuse de vous revoir, j’espère que vous allez bien ?! »

Le jeune homme en fit de même avant de lui dire qu’il avait une surprise pour elle, ce qui surprit et étonna grandement la jeune sirène qui n’eut pas le temps de demander quoi que se soit que son cher ami l’entraina avec lui jusqu'à l’écurie où il rentra à l’intérieur avec elle, la menant et guidant jusqu'à un box bien précis où se trouvait une magnifique jument bai pour elle, du joli nom de Lady.

La jument était vraiment magnifique, elle semblait douce et gentille. La jeune sirène, durant son séjour, avait eu l’occasion de visiter les écuries royales et leurs chevaux, qu’elle allait souvent voir, caresser et donner une petite sucrerie, mais elle n’avait eu l’occasion d’en monter un.

« Ho ! Elle est magnifique ! Bonjour Lady ! Moi, c’est Feena ! Tu veux bien être mon amie ? »

Demanda la jeune sirène à la jument en s’approchant doucement d’elle et tendant sa main vers elle pour qu’elle la sente et lui donne l’autorisation de s’avancer plus et la caresser. Ce que fit donc la jument. Avec un large sourire, la jeune femme se mit à la caresser doucement en faisant des compliments à l’animal qui appréciait.

Par la suite, le jeune Comte lui proposa de faire une balade à cheval pour commencer cette belle journée et matinée, ce qui surprit un instant avant de faire sourire la jeune sirène qui était aux anges rien qu’à cette idée, mais pour cela, il allait falloir que le jeune homme l’aide et lui apprenne à seller et monter.

« Ho ! Oui avec plaisir ! J’ai toujours voulu monter à cheval, par contre, j’aurais besoin de votre aide et expérience car je n’ai jamais seller ni monter un cheval de ma vie ! »

Le sourire de Feena était comme un trésor dans le cœur du jeune homme. Il allait pouvoir passer la journée avec une invitée charmante et généreuse qui n’allait pas manquer de le distraire, il en était convaincu. Il prit la main de Feena et déposa un doux baiser sur sa paume, heureux de l’avoir auprès de lui pendant toute une journée sans la présence de Kathleen. Il aimait à se confier à elle et il avait besoin d’elle auprès de lui. Il aimerait tant la voir et lui parler plus longuement.

« Je vais à merveille, même si l’inquiétude qui a été la mienne il n’y a pas si longtemps fus grande. Et vous avoir auprès de moi pour cette journée sera, ma chère, un moment vraiment plaisant, je pense. »

Feena se lia d’amitié immédiatement avec la jeune jument que Matthieu avait prévue pour elle. Il n’en fut pas étonné. Lady avait un sens de la reconnaissance des personnes qui lui voulaient du bien particulièrement aiguisé. En l’occurrence, elle avait compris que cette jeune femme voulait devenir son amie et qu’elle ne serait jamais méchante avec elle. Résultat, elle l’avait adoptée. Ce n’était vraiment pas quelque chose de compliqué que de se faire aimer de Lady. C’était même très facile.

« Elle vous adore déjà.

Feena était très impatiente de galoper sur Lady et Matthieu en fut content. Il tenait à ce qu’elle profite de la promenade et à ce qu’elle soit heureuse. Ce n’était pas évident de savoir si elle allait être contente ou pas, donc en l’occurrence, il fut ravi de constater qu’elle l’était.

« Ne vous inquiète pas de la selle. Mes domestiques s’en chargeront. Pour ce qui est de monter, je serai votre professeur, vous pouvez compter sur moi. Désirez-vous partir tout de suite ou préférez-vous attendre un peu ? »

Les paroles de Matthieu la firent sourire quand il lui dit que la jument Lady l’adorait déjà, vu la réaction de la jument face à ses paroles et à sa douceur. Ensuite, le jeune homme la rassura en lui disant qu’elle n’avait pas besoin de se préoccuper de savoir comment la seller et que ses domestique s’en occuperaient, mais pour se qu’il est du reste de s’avoir monté dessus et comment se tenir, ainsi que les rênes, il serait son professeur, ce qui fit encore plus sourire la jeune sirène avant qu’elle ne remercie son ami.

« Merci ! Je compte sur vous ! Je vous fais confiance ! »

Lui dit-elle dans un sourire et petit rire tout discret et mignon avant de continuer à s’occuper et à caresser la jument tandis que le jeune Comte lui demandait si elle voulait débuter la promenade de suite ou un peu plus tard. Feena se tourna alors vers la jument avant de lui poser la question.

« Qu’en pensez-vous, Lady ? Débutons-nous notre promenade dans l’instant ou un peu plus tard ? »

Pour toute réponse, la jument se mit à hennir en martelant légèrement et bougeant sa tête de haut en bas pour dire oui, ce qui fit rire la jeune sirène qui se tourna ensuite vers Matthieu pour lui dire.*

« Je crois que ce sera pour tout de suite ! »

Elle était impatiente et vive et cela plaisait à Matthieu. La relation qu’elle avait commencée à nouer avec le cheval lui montrait qu’elle était attentionnée aux besoins des êtres qui lui étaient proches. Elle avait besoin d’être encouragée et manquait singulièrement de lucidité quant aux dangers de la vie, mais Matt se sentait tout prêt à la protéger contre vent et marées. C’était bien simple, tant que Feena serait avec lui, personne ne lui ferait jamais de mal, qu’il vienne des terres ou de la mer.

« Très bien, je vais donner des ordres pour qu’on fasse seller les chevaux. Venez avec moi, ma chère. »

Matthieu emmena Feena dans l’une des chambres à l’étage. Il s’y trouvait des tenues de cavalière qui lui seraient bien plus pratiques à utiliser que celle qu’elle avait actuellement. Il se proposait de lui en offrir une, celle de son choix, qu’elle étrennerait pendant leur promenade de la matinée. Il était tellement impatient de voir si elle allait aimer les tenues qu’il avait sélectionnées pour elle. Et elle serait si charmante dedans. Souriant, Matthieu ouvrir l’armoire.

« Voici des tenues pratiques pour jeunes femmes souhaitant monter à cheval », annonça-t-il avec enthousiasme. « Choisissez celle que vous préfèrerez. Souhaitez-vous qu’une femme de chambre vienne vous aidez à vous changer ? »

Après avoir répondu favorable pour la balade à cheval, sans perdre une minute le jeune Comte ordonna qu’on aille seller les chevaux pendant qu’ils partaient se changer au château.

Le jeune homme emmena alors la jeune sirène jusqu'à sa demeure et château avec lui avant de monter à l’étage et de la faire rentrer dans une chambre avec lui puis de se diriger vers une grande armoire qu’il ouvrit devant elle et qui contenait de nombreuses tenues d’équitation plus belles les unes que les autres, ce qui surprit et émerveilla la jeune femme qui en resta un instant bouche bée et admirative.

Matthieu lui expliqua alors que ces tenues était des tenues spécialement dédiées à l’équitation et qu’elle pouvait choisir celle qui lui plaisait le plus. Elle eut un grand sourire enthousiaste.

« C’est vrai ? Ho ! Merci beaucoup ! »

Lui répondit-elle dans un grand et large sourire, rempli d’enthousiasme et d’excitation. Elle s’avança alors vers l’armoire et ses tenues et se mit à les regarder et les admirer les unes après les autres avant de trouver celle qui lui plaisait le plus. Elle s’en empara avant de se tourner vers le jeune homme et de lui dire avec le sourire, la joie et l’excitation d’une petite fille.

« J’ai choisi ! Ce sera…celle-là ! »

Après qu’elle eut choisi sa tenue, le jeune homme lui demanda si elle voulait qu’on appelle quelqu’un pour l’aider à l’enfiler, ce qu’elle accepta.

« Oui ! Je veux bien merci ! »

Dès que Feena eut choisi avec beaucoup de justesse et de bons sens la plus jolie de toutes les tenues que Matthieu avaient préparées pour elle, ses yeux semblaient briller d’une lueur particulièrement heureuse et excitée. Cela renforçait tellement sa beauté que les lèvres de Matthieu se mirent à frémir à l’idée de lui donner un baiser, mais il se reprit aussitôt, se morigénant en pensée.

Imbécile, calme-toi. Cette fille n’est pas pour toi, elle va bientôt retourner à Atlantica. »

Aussi fut-il heureux quand elle lui demanda de l’aide pour se vêtir. Ce serait un bon moyen pour lui de s’éloigner d’elle et d’oublier cette attirance ridicule qu’il ressentait. Elle n’était pas pour lui et elle ne le serait jamais. Souriant, aussi charmant qu’il pouvait l’être alors qu’il se réprimait beaucoup, il lui dit :

« Je vous envoie quelqu’un immédiatement. »

Il alla chercher la meilleure des femmes de chambre pour lui demander de bien vouloir aider Feena à se préparer et la jeune femme se prêta complaisamment à l’opération et pendant ce temps là, Matthieu alla s’assurer que tout était prêt et se changea. Il portait désormais une ravissante tenue pour chevaucher et attendait dans le hall que Feena soit prête, son cœur battant à tout rompre.

« D’accord ! Merci ! »

Répondit-elle, toujours avec le sourire avant qu’il ne sorte de la chambre, la laissant seule un instant pour aller chercher et demander à une de ses femmes de chambre de monter la rejoindre et l’aider à s’habiller et à enfiler sa tenue d’équitation. En attendant la jeune femme, Feena se dirigea vers un des miroirs de la chambre et plaça la tenue devant elle pour voir et lui donner un aperçu et avant-goût de ce a quoi elle ressemblerait une fois la tenue sur le dos. Le résultat lui plus beaucoup et elle se mit légèrement à rire face à sa propre image et reflet avant que son esprit et pensées vagabondent sur la balade qu’elle s’apprêtait à faire avec le jeune homme à ses côtés.

Elle le trouvait de plus en plus charmant, attendrissant doux, tendre, protecteur et rempli de délicates attentions et soins pour elle, ce qui fit apparaitre dans son regard de la tendresse et gratitude en rougissant légèrement, le sourire aux lèvres et le cœur battant tout en serrant la tenue d’équitation tout contre elle.

D’ailleurs, ce geste lui fit remonter en mémoire sa première rencontre, visite et journée auprès du jeune Comte qui, en début de soirée, avant l’arrivée de Kathleen, elle et le jeune homme s’étaient retrouvés sur le balcon de la chambre où elle se trouvait pour profiter et admirer le spectacle du soleil couchant dans les bras l’un de l’autre. Ce moment là, elle ne l’oublierait jamais et le chérirait à vie, même si elle ignorait encore ce qu’il signifiait en réalité pour elle et ses sentiments cachés et naissants dont elle ignorait encore tout.

Au bout de quelques minutes, on frappa à la porte de la chambre, ce qui fit sortir la jeune femme de ses souvenirs et pensées avant qu’elle ne se tourne vers la porte et n’autorise à rentrer la femme de chambre qui se présenta à elle avant de l’aider à revêtir et à enfiler sa tenue d’équitation pour qu’elle puisse ensuite voir le résultat dans le miroir, qui la fit grandement sourire. Elle se retourna vers la jeune servante pour la remercier de son aide avant que celle-ci ne l’accompagne et ne la guide jusqu’au hall où l’attendait Matthieu avec impatience lui aussi, dans sa tenue d’équitation qui lui allait fort bien et qui ne faisait rien perdre de son charme et son élégance aux yeux de la jeune sirène. Elle espérait qu’il en fut de même pour elle.

Galant, Matthieu s’avança pour prendre la main de Feena et l’entraîner vers l’extérieur comme s’il avait affaire à une princesse. Elle était ravissante et il devait reconnaître que sa jolie tenue lui allait bien. Elle avait su choisir avec soin une tenue qui la mettait en valeur et elle avait un sourire qui rendait le tout encore plus doux, encore plus précieux, encore plus lumineux. Matthieu ne regrettait pas d’avoir proposé à Feena de changer de tenue, au contraire.

« Vous êtes radieuse ! »

Il l’entraîna à l’extérieur où les chevaux avaient été sellés. En usant d’une petite marche en bois, il indiqua à Feena comment se hisser sur la jument et comment tenir les rênes. Il maintint son dos droit et lui enseigna les prises de base à connaître pour déplacer un cheval. Quand elle eut montré un minimum de maîtrise, il monta sur son propre cheval sans avoir besoin d’une marche.

« Bien , allons-y ! »

Et en appliquant une petite poussée à son cheval, il le dirigea vers la plage.

=> Randonnée sur la plage

Quand elle alla rejoindre le jeune homme, en compagnie de la jeune femme de chambre qui l’avait aidée à se changer et escortée dans le hall pour rejoindre le jeune homme juste après, celui-ci ne put s’empêcher de lui sourire en la voyant vêtu de sa tenue d’équitation, ce qui la fit grandement sourire et rougir avant qu’il ne lui prenne doucement et délicatement la main et ne l’entraîne avec lui vers l’extérieure de sa demeure jusqu’aux écuries où leurs montures les attendaient. Au cours du chemin, le jeune Comte lui confia à quel point elle était ravissante et radieuse dans la tenue qu’elle portait, ce qui la fit à nouveau sourire et rougir, lui faisait grandement plaisir et cela réchauffait son cœur que le jeune homme la trouve belle. Mais lui aussi était très beau et élégant dans sa tenue d’équitation qui lui faisait penser et le faisait ressembler à un prince comme dans les illustrations des livres.

« Merci ! Vous aussi, vous êtes très élégant ! »

Une fois arrivés devant leurs montures, le jeune homme lui expliqua comment monter et se hisser sur sa jument avant de dépose une caisse en bois devant la jument pour l’aider et qu’elle puisse monter plus facilement dessus. Une fois hissée et installée sur la selle et la jument, le jeune comte lui expliqua tout ce qu’elle devait savoir et faire pour faire avancer et guider la jument. Une fois qu’il fut sûr qu’elle ait tout compris, il la laissa et monta à son tour sur sa monture avant qu’ils puissent se mettre en route doucement tous les deux vers la plage.

=> Randonnée sur la plage

En arrivant aux abords de la demeure des Kentburry, Matthieu pencha la tête vers Feena. Souriant, il déposa sur le front de le jeune femme un doux baiser, puis la fit glisser sur le sol. Confiant les chevaux à des serviteurs, Matt entraîna Feena vers la maison, la main dans la main, il l’entraîna vers les jardins dont les allées parsemées de roses et de jacinthes agrémentaient le décor de couleurs vives et belles. La main de la jeune fille dans la sienne, il l’entraîna vers le fond du jardin où se dressait une rotonde.

L’entraînant sur les bancs, il l’enlaça tendrement sans mot dire, tout d’abord, savourant l’amour qu’il ressentait pour ce petit brin de fille innocente, ce petit coquelicot. Elle était si gentille à ses yeux, si douce, qu’on ne pouvait que l’aimer. Une fois assis près d’elle, il lui adressa un sourire à la fois tendre et sincère et lui prit la main.

« Je suis si heureux que vous soyez revenue me voir, chère Feena. Je suis si heureux d’être ainsi aimé de vous. »

Il fallut un petit moment à Feena et Matthieu pour arriver jusqu'à la demeure du jeune Comte avec leurs montures après avoir quitter la plage où ils s’étaient dirigés et rendus pour leur balade à cheval qui tourna d’une façon inattendue, mais réjouissante pour l’un et l’autre qui prirent enfin conscience de leur attirance et sentiment partagés qu’ils finirent par se dévoiler après que le jeune homme l’ait embrassée.

En arrivant enfin à la demeure, le jeune Comte stoppa sa monture et celle de la jeune femme près des écuries, déposa un délicat baiser sur son front avant de descendre de son cheval et d’aider sa compagne à en faire de même en la faisant glisser doucement de la selle jusque dans ses bras pour ensuite confier les chevaux à deux serviteurs du château venus à leur rencontre.

Après cela, le jeune sorcier entraina sa bien-aimée jusqu’à la demeure et jardin arrière en faisant traverser et découvrir les allées parsemées de roses et de jacinthes aux couleurs vives du jardin à la jeune sirène jusqu’à une rotonde où il la fit pénétrer avec lui sans jamais lui lâcher la main un seul instant.

Une fois a l’intérieur de la rotonde, il l’emmena jusqu'à un banc où il prit place avec elle sans un mot avant de l’enlacer tendrement dans ses bras pendant de longues minutes pour ensuite la défaire de son étreinte et lui adresser un sourire tendre, doux et sincère en prenant sa main dans la sienne, en lui disant à quel point il était heureux qu’elle soit là, à ses côtés et à l’aimer, tout comme lui.

Les paroles, gestes et attentions du jeune homme à son égard firent grandement plaisir à la jeune femme qui ne pouvait s’empêcher de rougir tout en lui souriant sans pouvoir prononcer un mot tellement son cœur battait la chamade dans sa poitrine depuis qu’ils s’étaient embrassés et avoué leurs sentiments sur la plage un peu plus tôt.

Toutes ces nouvelles sensations, émotions et sentiments se bousculaient en elle et scellaient sa voix au fond de sa gorge, c’était très embêtant et déroutant pour elle, une sirène, donc que les émotions ne puissent s’exprimer par sa voix et son chant était peu banal, mais pourtant, jamais elle ne s’était sentie plus heureuse et épanouie qu’à cet instant auprès du jeune homme.

« Je…Désolée, j’ai du mal à exprimer mes sentiments ! C’est la première fois que ça m’arrive… C’est peu banal pour une sirène… Pourtant, je n’ai jamais été aussi heureuse qu’à cet instant avec vous ! J’ai le cœur qui bat tellement fort en moi que j’ai l’impression qu’il va exploser ! »

La timidité et la vulnérabilité de la jeune sirène face à ces émotions nouvelles qu’il déclenchait chez elle attendrit le cœur de Matt. Il repensa à sa rencontre avec son double, sur ce coin de plage. A ses mots. La personne qu’il cherchait, si proche, plus qu’il ne le croyait, était-ce cette jolie petite sirène ? Cette innocente petite demoiselle, ce trésor précieux ? Elle n’était pas de ces filles avec qui l’on s’amuse, cela était sûr. Il y a peu de temps encore, ces filles là, Matt les évitait. En fait, il les avait toujours évitées.

Mais il avait la conviction qu’il n’aurait jamais pu éviter Feena. Ou alors, si, il l’aurait fait, dans le but de la protéger. Parce qu’il se savait inconstant, incapable de l’aimer et de la protéger et il aurait compris les cruels tourments qu’il lui imposerait en étant volage et en le lui montrant. Il aurait compris ce qu’il lui ferait et il serait parti. Mais il avait l’intention d’écouter Matthieu, d’essayer. Ce garçon avait raison, il était allé trop loin dans le mépris de sa propre nature. Il se devait d’essayer d’être enfin bien. Avec Feena.

« N’ayez pas peur Feena, ne craignez rien. Vous arriverez bientôt à vous exprimer normalement. Et en attendant, vos yeux parlent pour vous. »

Ces yeux qu’il croisa de son regard et dans lesquels il se perdit. Ces magnifiques yeux.

« Vos yeux si jolis. »

Devant le trouble qu’elle ressentait à ne pouvoir exprimer correctement ses sentiments pour lui, Matthieu s’empressa de rassurer la jeune sirène dont le trouble le touchait, car même si elle n’arriver pas à exprimer ses émotions si fortes et intenses pour lui, il savait ce qu’il en était sans qu’elle ne prononce un mot car ceci se lisait comme un livre ouvert dans ses grands yeux bleus.

La jeune femme fut touchée par les paroles et attentions du jeune Comte pour la réconforter et la rassurer en lui disant que son mutisme n’était pas grave,  que cela était tout à fait normal qu’elle arriverait bientôt à exprimer ses émotions et qu’en attendant, il n’avait pas besoin de mots sortant et prononcés de sa bouche pour savoir ce qu’elle ressentait et éprouvait pour lui, son regard le faisait pour elle, ce qui la surprit et la fit légèrement rougir et sourire en serrant un peu plus la main du jeune homme dans la sienne.

« Merci Matthieu, mais  rassurez-vous, je ne suis pas effrayée, loin de là, juste un peu surprise et étonnée ! Moi qui arrive sans mal d’habitude à exprimer mes émotions et sentiments… ce que je ressens pour vous me désarme, ces sentiments sont si intenses et profonds en moi que j’aimerais pouvoir vous les exprimer car ils me remplissent d’une douceur et d’une joie incommensurables. »

Lui dit-elle d’une voie douce, tendre et sincère rempli d’émotions, tout comme dans son regard plongé dans celui du jeune homme, peu de temps avant, qui dévoilait à eux seuls, tout l’amour qu’elle ressentait pour lui et que le jeune sorcier trouvait magnifique, mais il n’était pas le seul à penser de cela car Feena, elle aussi, trouvait les yeux couleur saphir de Matthieu d’une beauté et pureté enchanteresses et envoutantes dans lesquels elle se noyait même s’ils la troublaient et l’intimidaient un peu car tout comme le jeune homme, elle pouvait y lire tout l’amour, la passion et l’affection qu’il avait et éprouvait à cet instant, mais malgré cela, elle n’aurait rompu ce contact visuel et empathique pour rien au monde .  

« Merci ! Vous aussi, vous avez des yeux d’un bleu magnifique, Matthieu ! Je les aime beaucoup ! Tout comme vous ! »

Dit-elle sans le lâcher un instant du regard, portant sa main libre sur la joue du jeune homme qu’elle se mit à caresser avec douceur et tendresse .

Il écouta à-peine quand elle lui dit qu’elle n’était pas effrayée par son trouble et que cela lui plaisait. Sa voix mélodieuse était suffisante à son bonheur mais également à le placer dans un état d’hébétude quelque peu rêveur. Il se sentait si bien à l’écouter qu’il aurait pu passer des heures ainsi. Il ne reprit conscience que quand elle avoua que ses sentiments pour lui la rendaient heureuse et la remplissaient de douceur. Cet aveu l’émut et, ce qui ne lui était encore jamais arrivé, il baissa les yeux, pris par une intense émotion, et rougit, ce qui augmenta encore quand elle parla de ses yeux.

« Je… Je vous remercie… Je… »

Il n’était pas le genre à manquer de verve d’ordinaire mais là, il ne savait plus où se mettre. La douceur et les tranquilles aveux de la jeune demoiselle, dits avec une troublante naïveté, désarmaient complètement le sorcier qui, d’ordinaire, menait pourtant le jeu avec une dextérité peu usuelle. Il fut content quand un serviteur vint lui annoncer que le déjeuner était servi. Il se servit de cela pour reprendre une contenance et se leva, presque trop brusquement, avant de se tourner vers Feena.

« Le cuisinier a préparé ses meilleures spécialités en l’honneur de votre visite, Feena. Accepteriez-vous que je vous conduise ? »

Le sourire qu’il posa sur elle était éperdu d’amour. Feena avait su le toucher au plus profond de son âme et lui apporter ce qu’aucune ne lui avait jamais apporté, la sincérité d’un amour véritable.

Feena fut surprise par la réaction du jeune sorcier et sa gène et sa timidité devant ses paroles, mais cela l’amusait aussi beaucoup, l’attendrissait et la rassurait de voir qu’elle n’était pas la seule à être troublée et touchée par les paroles, gestes et par la situation.

Quand le jeune homme se mit à bégayer, gêné, troublé et intimidé par ses aveux et compliments, cela la fit rire légèrement. Elle le trouvait tellement touchant et mignon à cet instant, sans compter que cela lui permit de découvrir une autre facette du jeune Comte qu’elle ne connaissait pas encore.

Elle voulait apprendre et tout savoir de lui et de sa vie dans les moindre détails, elle voulait aussi être là pour lui et lui tenir la main comme maintenant dans les bons et les mauvais moments, être son amie, sa confidente, son amour aujourd’hui et jusqu'à la fin de sa vie. Elle était prête à renoncer à tout pour lui, pour rester avec lui, ici sur la terre. Elle avait le sentiment, en étant aux côtés de Matthieu ainsi, d’avoir trouvé sa place dans ce monde et de se sentir enfin entière et complète.

Quelques instants plus tard, un serviteur vint briser ce moment d’intimité en eux pour leur annoncer que le repas était prêt à être servi. A ce moment, le jeune homme se leva brusquement du banc pour remercier le messager et lui dire de faire part de leur arrivée au chef et aux autres serviteurs pour le service. Une fois cela fait, le sorcier se retourna vers elle pour lui dire que le chef cuisinier avait préparé un véritable festin en son honneur, ce qui la fit sourire, encore plus quand celui-ci lui tendit sa main pour l’aider à se relever avant de lui demander son autorisation pour l’accompagner et la conduire jusqu'à la salle à manger.

« Il n'en a jamais été autrement pour moi ! »

Elle déposa alors sa main sur la sienne avant de se lever à son tour du banc avec le sourire tout comme le jeune homme pour ensuite se mettre en route main dans la main jusqu'à la demeure.

Matthieu, quand Feena eut accepté son bras, l’entraîna jusqu’à la salle à manger où il s’était arrangé pour que l’atmosphère soit moins austère qu’usuellement. En effet, la salle à manger comportait une grande table qui pourrait paraître d’autant plus froide que l’on était séparé de plusieurs mètres pour manger. Du coup il avait demandé à ce que soit installée une petite table avec deux chaises, des chandeliers et tout le nécessaire pour un déjeuner romantique. Les plats qui furent servis étaient des plus fins et des plus délicats et Matthieu était désireux de placer la conversation sur un sujet plus tranquille.

« Avez-vous passé une semaine agréable au château ? »

Après avoir quitté les jardins, Feena et Matthieu se dirigèrent tous deux vers la demeure Kentburry main dans la main, le cœur léger et le sourire aux lèvres.

Une fois à l’intérieur de la demeure, le jeune Comte entraîna sa belle avec lui jusqu'à la grande salle à manger pour le repas, qu’il avait demandé d’aménager d’une autre façon pour qu’elle soit plus chaleureuse, lumineuse et romantique contrairement à la première visite de la jeune sirène, il y avait une semaine de cela, quand l’un et l’autre étaient un peut séparés et éloignés par la grande table. Mais aujourd’hui, ce n’était pas le cas. La grande table avait laissé place à une petite table ronde plus intime et romantique et pratique pour l’un et l’autre.

Après s’être installé, le service du repas et des serviteurs commença et tout en dégustant les délicieux et fins plats que le chef cuisinier avait préparés et concoctés pour eux, le petit couple se mit à discuter. Le jeune sorcier fut le premier à entamer la conversation demandant à son invitée si son séjour au château royal lui avait plu et avait été agréable.

« Oui ! Très agréable ! Malgré que je n’ai pu passer énormément de temps avec Kathy à cause de ses obligations de Princesse, mais je ne lui en veux pas et je la comprends et l’admire pour cela. Si j’étais à sa place, j’aurais le même comportement qu’elle et je ferais sûrement la même chose ! Mais malgré cela, j’ai pu rencontrer et discuter avec plein de gens au château et même me faire des amis ! »

Lui répondit-elle d’une voie douce, tendre, mélodieuse et joyeuse avec un regard et visage rayonnants.

« Et vous qu’avez vous fais durant cette semaine ? Si ce n’est pas trop indiscret ! »

Feena était déçue, même si elle n’en voulait pas à Kathleen, cela se sentait dans sa voix. Matt était triste pour elle. Ce n’était pas facile d’être l’amie de Kath. Entre ses obligations, le fait qu’elle semblait collectionner les protégés et toutes les missions complémentaires qu’elle se voyait attribuer, la voir régulièrement tenait du miracle. Matt se savait chanceux de pouvoir profiter d’elle aussi souvent. Mais il était heureux que la jeune sirène se fût fait des amis par ailleurs.

« Et qui sont ces amis que vous vous êtes faits ? »

En songeant à son propre planning de la semaine précédente, Matt soupira. Il avait été obligé de se porter au secours du pauvre Lancel parce qu’une abrutie de seconde zone avait jugé bon de le manipuler pour qu’il lui arrive entre les bras. Pauvre Lancel ! Mais il pouvait en parler avec Feena. D’ailleurs, elle était sûrement au courant, et si elle ne l’était pas, elle saurait probablement se taire.

« Avez-vous entendu parler des soucis arrivés à Lancel Lannister, le garde du corps de Kathleen ? »

«J’ai eu l’occasion de discuter et sympathiser avec la petite Janei Lannister et la petite Camille puis le Prince Dewan ! »

Répondit la jeune sirène avec le sourire au jeune homme face à elle. Les souvenirs de ces bons moments passés avec les deux jeunes fillettes et le Prince Dewan, promis de son amie Kathleen et ami proche du jeune sorcier la firent encore plus sourire et rire.

« Janei et Camille sont si adorables comment enfants ! J’aurais aimé avoir une petite sœur comme elles ! Le Prince Dewan set très gentil lui aussi je suis heureuse de savoir que Kathleen va bientôt s’unir pour le reste de sa vie avec un homme aussi bien juste et droit ! »

Par la suite, le jeune Comte répondit à sa question concernant la semaine qu’il avait passée de son côté avant de la retrouver aujourd’hui, mais constatant la réaction du jeune homme, la jeune sirène se demanda si cela avait été une bonne idée de lui demander cela et regrettait déjà sa question quand celui-ci se mit à lui parle du garde du corps de Kathleen, Lancel Lannister et de ses soucis récents, lui demandant si elle était au courant, ce qui n’était pas le cas .D’un air un peu gêné et timide, elle répondit.

« Heu… Non, désolée... On ne révèle et ne parle pas de grand-chose devant une invitée inconnue au château ou bien on fait attention à ce qu’on dit devant elle au cas où ce soit une espionne ou autre chose ! Mais j’espère que les soucis de Monsieur Lancel Lannister ne sont pas trop graves et que cela a pu se régler très rapidement ! Et que cela n’a pas trop affecté sa jeune sœur qui porte son frère en admiration et le chéris énormément ! »

Janei et Camille étaient effectivement deux fillettes des plus adorables. Matt avait beaucoup d’affection pour l’une comme pour l’autre et de savoir que Feena les aimait bien aussi ne faisait que renforcer l’opinion du jeune homme sur le fait que Feena était une jeune personne douée de beaucoup de gentillesse et de générosité. Quant au prince Dewan, pour Matthieu, c’était devenu un ami et un excellent opposant au jeu de société. Ils avaient d’ailleurs mentionné Feena.

« Je sais que Kathleen a quasiment adopté Camille, les derniers soucis ne sont plus qu’administratifs. Et avec Dewan, elle aura un père attentionné. Je suppose que ce cher vieux Matt sera le parrain. Vous en a-t-on parlé ? »

Matthieu sourit avec amusement en entendant Feena parler d’espionnage ou d’autre chose du même style. Ce n’était pas tellement le genre de Kathleen de croire à des bêtises pareilles, mais il comprenait le sens du propos.

« Je vous assure, Feena, vous n’avez pas du tout l’air d’une espionne, » dit-il en riant.

Toutefois, elle était quelque peu curieuse de ces soucis qui avaient été ceux de Lancel. Matthieu le comprenait bien. De son côté, il aurait eu exactement la même réaction si la situation avait été inversée, après tout. Il soupira et afficha l’air grave qui convenait à la situation.

« La vérité, Mademoiselle Feena, est que quelqu’un a enlevé Mademoiselle Elora, la fiancée de Lancel, pour le forcer à commettre d’horribles actions. D’après ce que j’ai compris, il s’agissait d’un proche de Lancel, une certaine Cersei. Lancel a manqué tuer le roi Eric et la reine Ariel et a cru Elora morte avant de tenter de mettre fin à ses jours. Je l’en ai heureusement empêché. »

Feena écouta très attentivement et sans interrompre un seul instant le jeune Comte qui lui annonça l’adoption et validation prochaine de la petite Camille par leur amie commune Kathleen et dont le père serait bien-sûr, le prince Dewan qui sera sans nul doute pour elle un papa gâteau avec de fortes chances que le parrain soit son homonyme, le chevalier Jedi, Matthieu Emrys. Puis, il lui demanda si elle avait entendu parler de tout cela.

« Heu ! Non désolée ! Je ne suis pas au courant. Comme je vous l’ai dis, on ne me dit pas grand-chose au château depuis que je suis arrivée et si l’on souhaite ne rien me dire et me mettre à l’écart, je ne vais pas m’imposer pour me faire mal voir et sembler indiscrète et malpolie alors que ce n’est pas le cas. »

Par la suite le jeune homme la rassura en lui disant et confirmant qu’elle avait tout sauf l’air d’une espionne dans un petit rire, ce qui la fit sourire et la réconforta grandement.

« Merci ! »

Matthieu lui expliqua alors l’histoire de Lancel dont la fiancée avait été enlevée par un de ses proches pour le faire chanter et lui faire commettre des actes odieux comme éliminer les parents de Kathleen. Croyant sa bien-aimée morte, le jeune homme décida de mettre fin à ses jours. Fort heureusement, Matt était là pour l’en empêcher.

Cette histoire surprit et bouleversa la jeune sirène, elle était triste, mais aussi révoltée par cet acte et cette histoire.

« C’est affreux ! C’est horrible ! Comment peut-on faire subir cela à un membres de sa famille ou un ami ?! J’espère que cette Cersei a été arrêtée et jugée pour ses crimes ! Et si ce n’est pas le cas, j’espère qu’on le retrouvera bientôt ! Mais grâce à vous, le seigneur Lancel est sauf ! Vous êtes un vrai héros ! Et j’espère qu’il va se remettre de toutes ses émotions et histoires, qu’il ne sera pas trop puni pour ses actes et qu’il a retrouvé sa bien-aimée avec qui il pourra vivre heureux très longtemps, ainsi qu’avec sa sœur ! »

Matthieu fut touchée par la façon dont Feena répéta encore une fois qu’elle n’avait aucun retour de ce qui se passait dans le château et qu’on la tenait à l’écart, cette fois quand il l’interrogea sur ce qu’elle connaissait de l’avenir de Camille, notamment du fait que Matthieu Emrys était probablement le futur parrain. Même si elle le remercia quand il avoua qu’elle n’avait rien d’une espionne, un peu sur le ton de la plaisanterie, il ne pouvait pas nier qu’elle n’avait pas l’air de se plaire au palais.

« Excusez-moi, mais… vous ne semblez pas très heureuse au château. »

Avec les récents sentiments qu’il venait de comprendre, qu’ils venaient tous deux de comprendre, Matt ne pouvait que se sentir plein d’empathie et ressentir toute la tristesse de la petite sirène. mais elle lui parut reprendre vie quand elle s’emporta contre Cersei et ses manipulations monstrueuses. Matthieu songea que la pauvre Feena ne savait pas la portée de la situation et enjoignit de lui expliquer.

« Je crains qu’elle ne soit jamais inquiétée d’aucune façon. Voyez-vous, Cersei est à la tête d’une puissante famille, à laquelle Lancel appartient. Ceci, dans une certaine mesure, leur accorde une impunité assez étendue. Or, Cersei n’a tué personne. Et quand bien même, si on ne peut le prouver de façon sûre et certaine… »

Il en était désolé mais les faits étaient là. Toutefois, lorsqu’elle parla de lui comme d’un héros, Matthieu baissa les yeux et ses joues se rosirent. L’admiration de Feena pour lui n’était rien moins qu’un trésor à ses yeux. Un trésor qui le laissa muet de joie.

« Non ce n’est pas que je me déplaise au château, c’est juste que j’aurais aimé faire plus de choses, vu le laps de temps qu’on m’a accordé et permis de passer sur terre durant cette semaine avant de repartir à Atlantica. Je ne sais pas quand je pourrai revenir sur terre, car même si le Roi Triton m’a accordé de passer du temps à la surface pour faire plaisir à sa petite fille, j’ai bien peur qu’une sirène avec des capacités comme les miennes d’avoir des jambes quand ses écailles sont sèches qui lui permettent de flâner et se balader en liberté avec les humains sans rien savoir d’eux ni se douter des conséquence que cela puisse avoir soit mal vu et soit un mauvais exemple pour les autres sirènes ! »

Dit-elle d’un air un peu triste et contrarié en répondant à la question et interrogation que se posait le jeune homme en face d’elle, constatqnt dans ses paroles et sur son visage qu’elle ne se plaisait pas au château des parents de son amie, dont elle était l’invitée, mais exclut de tout ce qui se passait et se disait à l’intérieur comme elle était invisible ou inexistante.

Par la suite, Matthieu répondit à ses interrogations concernant Lancel et son histoire qu’il continua à conter, lui disant que malheureusement, il ne pouvait rien faire contre cette Cersei car elle était très influente et importante dans la famille du jeune garde du corps et qu’elle était, de ce fait, pratiquement intouchable sans compter qu’il n’avait aucune preuve pour l’accuser de quoi que ce soit, ce qui mettait hors d’elle la jeune sirène qui tapa des mains sur la table avant de se lever brusquement de sa chaise, les main appuyées sur le rebord de la table, se laissant aller par les sentiments d’injustice qu’elle ressentait à cet instant.

« C’est injuste ! Je suis contre ! De quel droit ?! Et pour quelle raison est-elle intouchable ? Celui qui a fait cette loi et ces droits n’est qu’un idiot ! On devrait la juger, cette femme et lui faire boire une potion de vérité incognito pour l’interroger et que tout le monde sache ce qu’elle a fait à ce pauvre Lancel et sa bien-aimée ! Ainsi, on pourrait la juger et enfin puni pour ses crimes et chantage odieux ! »

Se rendant compte qu’elle se donnait ainsi en spectacle, elle se surprit un instant avant de rougir vivement pour ensuite se rassoir sur sa chaise gênée, tête baissée, sans dire un mot pendant quelques minutes avant de s’excuser de son comportement.

« Pardon ! Je me suis laissée emporter !...Désolée … »