Pique-nique en forêt

J’ai couru super vite! Oui promis je suis super-rapide moi! nah!
Mais bon la princesse elle est encore plus rapide que moi! Pfff! je cours encore plus vite du coup! C’est fatigant vous imaginez même pas! Après une course très grande, j’arrive enfin à la toucher donc ça veut dire que j’ai gagné! youpi! Je suis trop forte!
La princesse elle rigole du coup je pense qu’elle est contente! D’habitude les autres ils ne sont pas trop contents de perdre! J’ai gagné, elle aussi elle le dit c’est trop bien! Bon maintenant on joue à quoi?!

Je vois que la princesse était un peu surprise mais je comprends pourquoi. J’ai gagné donc le jeu est fini!

Je la regarde et elle me dit qu’on peut jouer au même jeu sauf qu’elle me coure après. Euh… j’aime trop quand on court après moi… Mais je n'ai jamais perdu a cache-cache! Je suis trop forte pour me cacher! J’ai trop bien appris à m’échapper de papa et maman donc…

- Je préfère Cache-cache mais…

Je la regarde… Je sais pas si j’ai le droit de demander à me cacher moi… Je veux pas la chercher je veux me cacher je suis plus meilleur à ce jeu…

-Je veux me cacher…

Je dis tout doucement ça… Je veux pas non plus elle se fâche la princesse. Si elle veut que je cherche alors d’accord... je veux pas la mettre en colère! Mais je voudrais vraiment me cacher! J’aime plus beaucoup ça que de chercher!


ps: rp un peu court je sais mais qui me permet de relancer un peu camille dans l'action

Cela fit plaisir à Kathleen que Camille choisisse de jouer à cache-cache, non pas parce qu’elle aimait particulièrement ce jeu, mais parce qu’elle était heureuse que la fillette ait accepté de choisir son jeu. Cela était, pour Kathleen, une véritable amélioration. En plus, elle avait beaucoup ri pendant qu’elle courait. Tout ceci était encourageant car la petite Camille commençait à se comporter comme une enfant ordinaire et non comme l’enfant fragile qu’on l’avait contrainte à devenir. Kathleen était déterminée à en faire une fillette heureuse et épanouie et elle était certaine d’y parvenir, tout comme sa mère avait su s’occuper de Léa et Matt.

L’enfant réclama de se cacher que ce soit la jeune princesse qui cherche. Kathleen n’était pas contre, pour commencer, mais la fillette devait apprendre à accepter tous les aspects du jeu, et Kathleen était décidée à le lui expliquer. Mais en premier lieu, elle tenait à établir les règles. Si Camille voulait se cacher, ce n’était pas un problème, mais Kathleen ne voulait pas que l’enfant se retrouve en danger et elle voulait que le jeu se déroule de la bonne façon. Ainsi, la fillette pourrait s’amuser sans crainte, et elle ne pas s’en faire pour sa sécurité. Elle sourit à l’enfant.

« Alors d’accord, tu vas te cacher, mais ensuite nous ferons le contraire ! Comme ça, nous aurons toutes les deux l’occasion de nous cacher, d’accord ? Mais on va établir quelques règles de sécurité. D’abord, tu ne t’éloignes pas trop de cette clairière. Je ne voudrais pas que tu te perdes. Et ensuite, tu ne montes pas aux arbres d’accord ? Les branches et certaines parties des arbres ne sont pas toujours solides et tu pourrais tomber. »

Et Kathleen ne voulait surtout pas que la petite tombe et se fasse mal, c’était bien trop dangereux. Elle avait peur pour elle et elle voulait jouer en toute sécurité.

« Tu es d’accord avec ces règles ? Tu as des questions ? »

J’avais peur d’avouer à la princesse que je voulais me cacher mais c’était important de le faire alors… J’avais peur qu’elle se fache parce que se cacher c’est le mieux à faire quand même! Du coup elle voudra surement se cacher elle aussi. Parce que se cacher c’était marrant attendre que l’autre se cache ce n'était pas drôle! En fait moi je n'ai jamais jouer à ce jeu mais je regardais les autres le faire souvent et tous ils voulaient se cacher du coup ça veut vraiment que se cacher ce soit plusse mieux.
La princesse sourit! Ouf elle n'est pas en colère! et elle me parle. Elle m’a dit d’accord! Je peux me cacher! Ouf! Parce que en plus comme j’ai jamais joué je sais pas trop ce qu’il faut faire si on se cache pas! Je vais regarder ce qu’elle fait et après je ferai pareil quand ça sera mon tour!
Bon je dois pas trop m’éloigner c’est d’accord! De toute façon je sais pas ou je suis… Pas monter dans les arbres… Pourquoi?! je peux pas tomber moi! Chaque fois que je suis tombé ma lumière m’a ramené doucement sur le sol. Mais bon peut-être qu’il ne faut pas trop. Alors d’accord je le ferais pas. Si j’ai des questions? Euh…

- Je me cache où alors?

Ben oui si je n'ai pas le droit de monter sur les arbres ou d’aller dans la forêt je me cache où? Je sais pas moi! Je la regarde un peu gêné. Je réfléchis encore un peu puis j’ai une idée alors je fais oui et j’attends qu’elle me dise que je peux me cacher! Sitôt fait je commence à marcher un peu partout pour trouver la plusse meilleure cachette.

Alors que je passe à coté du panier je me souviens que dedans il y a le gâteau au chocolat que je n'ai pas encore gouté. Je regarde la princesse et elle a les yeux fermés et elle dit des numéros. Je réfléchis. Je sais que ce n'est pas bien mais j’ai encore un peu faim je suis sure puis… Matt il a dit que c’était trop bon… Alors je pique un gros morceau du gâteau et je vais me cacher! De toute façon si j’arrive à le manger très vite ben je dirais que l’écureuil il a piqué le morceau et on ne saura rien!
Une fois cacher dans un petit buisson je goute le gâteau et vous savez quoi? c’est trop bon! Mais voilà je suis en train de manger et je n'ai pas vu la princesse elle me cherche

Kathleen sourit en entendant la fillette lui demander où elle devait se cacher si elle ne pouvait pas monter aux arbres. Mais elle resterait ferme, il n’était pas question de la laisser prendre des risques. Elle tenait à la protéger et à veiller sur elle. Et puis, pour une fillette aussi petite et mignonne que Camille, il y en avait plein de cachettes faciles à imaginer. Ce n’était pas tellement compliqué avec un peu d’imagination. La jeune princesse s’accroupit devant sa petite protégée et lui sourit tendrement avant de répondre à son interrogation concernant les cachettes possibles, d’un ton doux et gentil.

« Il y a plein de cachettes. Derrière les troncs d’arbres, dans les buissons, par exemple. Je suis sûre que tu trouveras, maline comme tu es. »

Sans cesser de sourire, elle se releva et ferma les yeux pour se mettre à compter en attendant que l’enfant trouve une cachette digne de ce nom. Quand elle rouvrit les yeux, l’enfant avait disparu de son champ de vision, ce qui était déjà un début. Elle commença à la chercher mais l’enfant n’avait pas trouvé une cachette très dissimulée, et la jeune princesse ne mit que quelques minutes à la retrouver. Et elle ne mit pas plus de temps à constater que l’enfant avait la bouche couverte de chocolats. D’un côté, Kathleen trouvait cela encourageant que Camille se soit enhardie jusqu’à faire une telle facétie, c’était encourageant pour son moral, mais il fallait qu’elle apprenne que voler était une mauvaise chose. Mettant les mains sur ses hanches, elle la toisa sévèrement.

« Eh bien mademoiselle Camille, n’aurais-tu pas mangé du gâteau sans y être autorisée ? »

Je prend un gros morceau du gâteau et je vais me cacher! Il est trop bon le gaterau! Matt il avait raison! Manger du gâteau au chocolat c’est très bon! Mais en me régalant j’oublis un peu la princesse et qu’elle me cherche. Du coup je fis pas trop attention. Je me dépêche de finir et a peine finit la princesse me trouve.

Je la vois elle est pas contente alors elle fronce les sourcil et elle me gronde/. Je la regarde un peu embêter. Mince!!!

-Non…

Je secoue la tête. Je veux pas me faire gronder! Alors je fais comme je faisais a ma maison! Je trouve une histoire que la princesse elle peut pas savoir si c’est vrai ou pas!

- C’est pas moi j’ai manger le gâteau au chocolat!!!!

Je la regarde et j’ai envie de pleurer. Mais je me souviens plus ce que je voulais dire si elle voyait le gâteau alors je dis ce que je pense…

-C’est le gâteau il est venue tout seul dans ma bouche! Il voulait être manger! Et puis… c’était pas grave!!!

Je tremble un peu mais je dis rien de plus… Sauf que je recule. je veux pas la princesse elle punisse! Je veux pas qu’on me tape!!!!

Kathleen sentait que la petite Camille n’était pas vraiment rassurée d’avoir été prise en flagrant délit. Qu’un enfant pût avoir peur d’être puni était normal mais la jeune princesse savait pertinemment qu’en ce qui concernait la fillette, c’était un peu plus que ça. En finalité, elle avait conscience que le fait d’avoir affaire à une enfant battue compliquait la manifestation d’autorité, car elle ne voulait pas aggraver son traumatisme mais elle ne pouvait pas non plus laisser voler et mentir sans réagir. Kathleen avait des valeurs et entendait les transmettre à celle qu’elle voulait pour fille. Sans mot dire, elle la prit par la main, fermement, mais pas brutalement, et l’entraîna avec elle.

Elle l’assit délicatement à proximité du panier à pique-nique, prit une serviette et essuya la bouche de la petite effrontée. Puis, elle soupira profondément, ne sachant pas trop par quel bout commencer, mais elle se décida à la réprimander avec sagesse et sans hausser la voix. Bien entendu, si Camille ne se montrait pas raisonnable et continuait ses sottises, Kathleen devrait sévir, ce qui pouvait commencer par ajourner la sortie, mais avant, elle voulait raisonner l’enfant et lui montrer qu’il y avait une différence entre être facétieuse et mal se comporter. Certaines choses ne devaient pas être faites.

« Ecoute-moi bien, Camille. Tu ne dois plus faire ce genre de choses. Prendre des choses dans mon dos, ou dans celui de l’adulte qui est responsable de toi, c’est une vilaine chose. Ça s’appelle voler et ce n’est pas beau du tout. Raconter des fausses histoires pour couvrir ses bêtises, ce n’est pas bien non plus. Ce ne sont pas des choses qui se font et je te demande de ne pas recommencer. A l’avenir, si tu as vraiment très envie de quelque chose, je préfère que tu m’en parles. Et sache que si, à ce moment-là, je te le refuse, c’est que j’ai une bonne raison, que j’essaierai de t’expliquer autant que je peux. Tu comprends, ma puce ? »

Je recul pour pas me faire taper. J’ai peur moi. D ‘habitude papa et maman ils me tapent. Mais la princesse elle ‘matrice par la main m’entraine avec elle! J’ai peur mais je me laisse faire. De toute façon elle est trop forte pour moi. Je finit par être assise a coté du pique nique. Je sais plus trop comment réagir j’ai peur. Je love pas trop les yeux sur elle.

Elle m’essuie la bouche. Méchante bouche! C’est cause d’elle que la princesse sait pour le gâteau! Des fois c’est pas marrant d’avoir une bouche qui a faim mais fait pas attention… Je suis en colère contre elle voilà! La princesse alors me parle.

-Mais non j’ai pas voler! Puis… j’ai pas fait exprès! Je voulais trop et j’ai pas fait exprès…

Voilà les larmes elle piques mes yeux mais je veux pas pleurer parce que les bébés ils pleurent quand ils se font gronder mais moi je suis pas un bébé! Je veux pas pleurer! Mais c’est vrai j’ai pas fait exprès..; Je voulais pas être méchante… J’avais juste envie de savoir que c’est le chocolat… Je voulais pas mettre la princesse trop en colère;.. Je voulais pas être méchante… Et ça y est j’arrive plus a retenir les larmes… Je pleure…

-Je voulais pas… je voulais pas être méchante.. je voulais pas… j’ai pas fait exprès…

Et si maintenant je finis abandonné dans la forêt toute seule? Je continue de pleurer…

Quand Kathleen vit Camille reculer comme si elle avait peur d’elle, elle sentit son cœur se serrer. La fillette avait passé sa vie à se faire maltraiter par ses parents et maintenant, elle ne pouvait plus supporter l’idée d’avoir fait une bêtise. La simple idée d’être punie coïncidait avec l’idée d’être frappée, battue, maltraitée. Kathleen ne lèverait jamais la main sur une enfant innocente, elle ne lèverait jamais la main sur personne, d’ailleurs. Mais cela, la fillette qui n’avait que cinq ans ne pouvait pas l’intégrer facilement. Il allait lui falloir du temps pour arriver à comprendre que Kathleen n’allait pas la brutaliser.

« N’aie pas peur, Camille. Je ne vais pas te frapper. Je ne te punirai jamais de cette façon-là. Plus personne ne te frappera plus jamais, ni moi, ni personne. Je sais que tu n’avais pas l’intention de voler. Tu n’avais pas conscience que tu faisais quelque chose de mal. Mais quand tu as envie de quelque chose, dorénavant, je te demande de m’en parler. Et si je te dis non, tu dois m’obéir. C’est d’accord ? »

Camille était en train de se mettre à pleurer et Kathleen prit doucement la fillette pour la serrer dans ses bras. Elle savait que ce n’était qu’un peu de peur parce que Camille ne se rendait pas encore compte qu’elle ne risquait rien avec Kathleen. Mais elle ne voulait pas la laisser avoir peur et la craindre. Il était temps de passer à autre chose.

« On peut s’amuser encore un peu, si tu veux, ou si tu es fatiguée, on peut rentrer à la maison. Puisque tu as déjà mangé ta tranche de gâteau, tu n’en auras pas d’autre tout-de-suite, mais on pourra en manger encore un bout ce soir, si tu en as envie. Cela te ferait plaisir, dis-moi ? »

LA princesse elle me gronde! IL faut dire que je l’ai mis un peu beaucoup en colère sans faire exprès! JE voulais pas moi la mettre en colère! Mais Monsieur Matt il dit que le chocolat c’est trop bon alors je veux savoir! Puis d’abord pourquoi on n'a pas le droit de manger alors qu’on a emmené le gâteau? Pourquoi on doit attendre.
Bon quand elle me gronde elle me dit qu’elle me tapera pas. Déjà je suis un peu contente mais si jamais elle est tellement en colère qu’elle me jette dans la forêt toute seule! Papa et Maman sont partis super vite et super loin! Alors moi j’irais où? N J’ai pas de maison. Quand elle me dit que je dois lui demander et ensuite lui obéir je fais oui avec ma petite tête. J’aimerais qu’on pense plus à ça…
La princesse elle est gentille elle me prend dans ses bras. Puis elle propose de jouer encore ou de rentrer au château. Alors elle veut encore de moi? Mais si je dis que je veux joué elle changera peut-être d’avis… Puis je suis fatigué moi! J’en ai marre de jouer!

-Je veux rentrer! JE suis fatigué…

JE parle avec une toute petite voix et des fois ma voix se coupe parce que mon corps il respire encore comme quand je pleur… Oui je veux rentrer! JE prends ma poupée dans mes mains et je la serre fort contre moi. JE vas rentrer et dormir!

Quand Kathleen expliqua à Camille qu’elle devait lui demander pour prendre quelque chose et obéir dans le cas où elle dirait non, l’enfant hocha la tête mais la jeune princesse n’était pas certaine qu’elle eût parfaitement compris. Elle avait peur d’elle et ce n’était pas en quelques minutes que cela allait changer. Mais progressivement, avec le temps, Camille comprendrait qu’elle n’avait rien à craindre. Elle comprendrait aussi les règles et au fur et à mesure du temps, elle se sentirait comme chez elle et saurait ce qu’elle devait faire et ce qu’elle devait éviter de faire. Ce ne serait pas plus compliqué que ça.

Pour le moment, la priorité était le bien-être de la fillette. Kathleen savait qu’elle n’était pas habituée à sortir et à s’amuser et puis, elle avait eu peur. Elle ne voulait pas brusquer les choses. Aussi lui laissa-t-elle le choix de rester jouer ou de rentrer et sans surprise, la fillette eut envie de rentrer à la maison. Kathleen lui sourit pour lui montrer que ça ne la dérangeait pas du tout de partir. Elle tenait à ce que l’enfant se sente le droit d’exprimer ce qu’elle ressentait et ne s’inquiète pas pour des choses comme ça, et surtout qu’elle comprenne que cela ne risquait rien de dire la vérité.

« Alors rangeons tout et rentrons, tu pourras te reposer si tu es fatiguée. Et si tu veux ressortir, nous irons dans le parc du château. »

Kathleen emballa les restes du repas et les remit dans le panier. Prenant Camille par la main, elle la ramena au carrosse où ils reprirent la route du château. La princesse espérait que l’enfant se sentirait vite mieux et ne souffrirait pas trop du départ de ses parents. Elle tenait à rendre l’enfant la plus heureuse possible mais elle savait que ce serait difficile pour elle de se détacher de ce qu’elle avait toujours connu, même si elle n’avait pas été heureuse jusque-là. Mais elle ferait ce qu’il faudrait. Camille serait désormais choyée.